Le recasement des victimes de Kaporo-rails, Kipé et Dimesse est perçu par ces derniers comme un moment historique : la réparation d’un préjudice vieux de 26 ans pour les victimes de 1998 et de cinq ans pour celles de 2019. Samedi dernier, au cours d’une cérémonie officielle à Coyah (Wonkifong), sous l’égide du ministre Secrétaire Général à la Présidence, Général Amara Camara, des titres fonciers d’une superficie de 258 hectares, à partager entre 2673 familles enregistrées. Quelques jours après, des rumeurs sur un partage éventuel des propriétés font naitre des polémiques.
Invité de l’émission ‘’A vous l’antenne’’ sur guinee7.com ce mardi, Elhadj Malick Barry, chargé des Relations Extérieures du Collectif des Victimes a tenu à éclairer les lanternes de l’opinion publique.
‘‘Le plan d’aménagement est déjà fait, techniquement tout est sur papier. Maintenant il s’agit en pratique de faire l’aménagement. Parce que tant que l’aménagement n’est pas fait pour dégager les équipements, on ne peut pas dire à une victime que c’est ta parcelle qui est là. Il faudrait d’abord qu’on dégage les équipements, tout ce qui est indispensable à la vie d’un homme pour que les familles soient à l’aise. Nous on est bien organisé, on a la liste, on va envoyer les gens par groupe, parce que plus de deux mille familles ne peuvent pas aller en même temps. On a une organisation interne, ils iront sur le terrain, on va leur montrer leurs parcelles et ils vont avoir les numéros de ces parcelles, c’est en ce moment seulement qu’ils peuvent avoir les documents sur les parcelles qu’ils ont pu recevoir. Maintenant là, nous n’avons que les titres fonciers pour les 258 hectares’’, précise-t-il.
Le collectif invite le gouvernement à l’aménagement rapide du domaine pour mettre fin à la longue attente des victimes.
Ibrahima Sory Diallo pour Guinee7.com