Alhousein Makanera Kaké (FND)
« Le ministre de l’administration s’est engagé à faire en sorte qu’on n’ait pas des partis politiques entreprises, appartenant à un seul individu, qui peut décider qui peut être du parti, qui peut faire quoi au sein du parti et qui peut être licencié du parti comme si c’est un employé. Il dit désormais, c’est le statut et le règlement intérieur qui priment. Et moi, j’ajoute, pour que cela soit une réalité, il faut que l’État fasse des efforts. Parce qu’on le sait tous, la main qui donne, c’est cette main qui commande. Si c’est une seule personne qui finance le parti, finance même le transport des congressistes, qui les logent, les nourrit et qui donne même le perdiem pour la participation aux congrès, il ne perdra jamais lors d’un congrès. Et il décidera qui doit être membre et qui ne le sera pas. C’est pourquoi l’État doit faire en sorte que les partis politiques puissent fonctionner sur fonds propres. Quand vous prenez la charte des partis politiques, la sagesse qui se cache derrière la disposition qui dit : que tous les dons et l’aide de toutes les personnes ne doivent pas dépasser 20% du fond propre du parti, c’est pour empêcher que certaines personnes ou un groupe puisse prendre le parti en otage parce que c’est eux qui financent (…)Lorsqu’on dit cotisation, les gens peuvent confondre. Je suis un leader. Si la cotisation est de 5000, si je donne un milliard, ce n’est plus la cotisation. Ça ne doit pas être accepté par l’administration du territoire ».
Bouna Keita (RGP)
« Ils ont tardé. Ils devraient faire ça depuis très longtemps. Il y a 67 partis qui sont en observation. Mon parti fait partie. Je sais que d’observation en observation, d’autres aussi peuvent être diminués. Le travail qui a été fait est un bon travail. Entre les 67 là, aucun ne va dire qu’il est grand parti ou petit parti. Les 67 partis sont égaux. Au fur et à mesure que le travail va se faire, au fur et à mesure on peut décanter »
Abdoulaye Kourouma (RRD)
« Le ministère de l’administration du territoire est dans son rôle. C’est quelque chose qui devait se faire depuis très longtemps. Nous prenons acte de l’évaluation, puisque nous sommes sous observation. Ils ne veulent pas dire les partis validés, ils ont dit les partis en observation. Les documents qui sont demandés, je crois que ce n’est pas grand-chose. Chaque partie en observation est en mesure de déposer au moins ces documents…nous sommes en transition, il y a la chance de régulariser certaines situations, surtout au niveau politique pour vraiment décanter. Je suis d’accord avec le ministère de l’administration du territoire. Cette évaluation peut discipliner la classe politique. »
Abdou Lory Sylla