Censure

Sécurité alimentaire: Une population qui a faim, ne peut être en paix

Selon un rapport de la commission de l’Union africaine, “environ 21% des habitants du continent ont souffert de la faim en 2020”. Pourtant, de nombreux experts et dirigeants soutiennent qu’un monde sans faim est possible’’ .

À Addis Abeba, le gouvernement éthiopien et l’organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI) ont organisé du 5 au 7 novembre 2024 une conférence sur la sécurité alimentaire, avec l’assistance technique de la FAO.

Le Premier ministre guinéen Amadou Oury Bah a été invité à prendre part au débat politique de haut niveau qui a suivi les sessions techniques de cette rencontre. S’exprimant au nom du Président de la République, le Général d’armée Mamadi Doumbouya, Bah Oury a déclaré que la faim est une calamité à combattre systématiquement. Il a rappelé la nécessité de la solidarité internationale, en invitant les États et organisations à agir. « Nous devons avoir la possibilité de développer notre agriculture, de repenser nos manières de faire en utilisant les technologies nouvelles. L’action n’est plus un choix, c’est une obligation. Une obligation de répondre aux attentes des millions de jeunes pour avoir la paix et la stabilité ». Pour lui, « une population qui a faim, est une population qui ne peut pas être en paix ».

Le Premier ministre a conclu son intervention très applaudie en indiquant les deux actions qui marquent de manière ferme et déterminée l’engagement de la Guinée à changer de paradigme pour assurer sa sécurité alimentaire et lutter contre le changement climatique :  le programme Simandou 2040 et la préservation du massif du Fouta Djallon.

Les Chefs d’États du Kenya et de la Sierra Léone ont reconnu que les États africains disposent de ressources immenses pour libérer les populations de la faim. L’Éthiopie a réussi à conforter sa sécurité alimentaire à travers l’initiative ‘’Green Legacy’’ lancée en juin 2019. « 40 milliards d’arbres sont plantés aujourd’hui. 60 % de ces arbres sont fruitiers comme les avocatiers et les manguiers. En plus de lutter contre le changement climatique, ces plantations produisent des fruits pour l’alimentation et génèrent des revenus, pour les agriculteurs, grâce à l’exportation» explique le ministre éthiopien de l’agriculture, Girma Amente.

L’exemple éthiopien et les expériences conduites au Kenya assurent de la possibilité pour les États africains à nourrir dignement ses populations. Pour créer la croissance à travers des chaines de valeur dans l’agro-industrie, l’organisation des Nations unies pour le développement industriel, assure de son accompagnement. Dans cette perspective, la Guinée s’apprête à élaborer un programme de partenariat pays avec l’ONUDI.

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