Les privilégiés du samedi 9 novembre, ceux qui avaient investi la coquette somme de 700 mille GNF pour savourer l’expérience VIP du concert de l’artiste ivoirienne, Josey, ont eu droit à une version réinventée du concept de confort. D’abord placés, puis déplacés, ils ont vu de nouvelles chaises s’ajouter au gré des arrivées dans leur espace soi-disant exclusif, jusqu’à ne plus savoir si le concert se tenait dans un stade ou un salon de mariage improvisé.
Une première partie des ‘‘animations-dédicaces’’
Pour la première partie du concert, le public a dû faire preuve de stoïcisme pour supporter des artistes sans grande inspiration, et surtout, des animateurs visiblement plus préoccupés par leurs ‘‘parrains’’ que par l’ambiance. Le micro, pourtant censé servir l’événement, a plutôt été un instrument d’hommage aux nombreux cadres de ministères, aux épouses des dignitaires et aux ‘‘sponsors’’ bien en vue. Un défilé de noms, si bien qu’on en venait à se demander si l’on n’assistait pas à une remise de trophées pour les bienfaiteurs de la République.
Une si longue attente…
Le clou de la soirée, cependant, fut cette attente infinie pour la montée sur scène de la star. Le concert annoncé pour 18h, les fans de la diva ivoirienne ont patienté jusqu’à 22h54. Et lorsque les musiciens de Josey sont enfin montés sur scène, ce fut pour une petite surprise technique : ils entamèrent la balance des instruments en direct, comme si de rien n’était.
C’est vous mes choristes
Heureusement, lorsque Josey a finalement pris le micro, elle a tout donné pour faire oublier les mésaventures de la soirée. Malgré un son défectueux et un micro qui semblait jouer contre elle, l’artiste s’est battue pour offrir un spectacle digne de sa réputation. Elle est même allée jusqu’à s’excuser pour la qualité du son – un geste apprécié, bien qu’inhabituel dans ce genre de contexte. Et si le concert s’est achevé tard la nuit, au moins les spectateurs sont repartis satisfaits de la prestation de leur star dont les chansons ont toutes ou presque étaient reprises par le public. ‘‘Aujourd’hui, c’est vous mes choristes’’, a lancé celle qui estime que ‘‘Tout laisse’’ dans la vie.
Aziz Sylla pour guinee7.com