L’enterrement d’Abdoulaye Sylla, décédé au Lycée Donka suite à une chute ne s’est pas déroulé sans incidents ce mardi 26 novembre.
Des jeunes ont décidé de se faire entendre. Ils accusent les Forces de Défense et de Sécurité d’avoir fait usage de gaz lacrymogène, alors qu’ils transportaient paisiblement leur camarade vers la mosquée Carreaux, où devait se faire la prière mortuaire.
Sous anonymat, un ami de la victime nous relate ce qui a fâché. « Il a été annoncé à la mosquée que le corps n’est pas venu. Nous nous sommes déplacés à la morgue, on nous a dit que le corps ne pouvait pas être délivré sauf après enregistrement et une décision du procureur. On a eu gain de cause. Donc, on a amené le corps de Donka jusqu’ici. Le moment de le faire entrer dans la mosquée, il y a un pick-up de la gendarmerie qui s’est garé. Sans rien demander, ils ont fait usage de gaz lacrymogène. On a tant bien que mal fait la prière et l’enterrement» a-t-il narré.
Avant d’ajouter : « à notre retour à la maison mortuaire, ils sont encore venus faire usage de gaz. Ils ont tiré au moins huit projectiles. Les gens s’évanouissaient maintenant, donc, c’est ce qui a conduit les jeunes à répliquer aussi.»
Il souhaite que lumière soit faite sur le décès de leur ami. « Ce que nous voulons par-dessus tout, c’est qu’il y ait des enquêtes sérieuses. Parce que nous ne savons rien des circonstances de son décès, s’est-il jeté ? Se cachait-il ? Où était-il sous l’effet de la drogue ? Parce que c’est ce qu’ils disent, qu’il était sous l’effet de la drogue. Mais c’est faux. Nous ne voulons pas d’une telle réputation le concernant. Il n’a jamais fumé de drogue. C’est nous qui avons grandi ici », a-t-il martelé
Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com
