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72 Heures du livre. La «puissance féminine» au cœur de la 17ème Édition

La 17ème édition des 72 Heures du livre se tiendra à Conakry les 23, 24 et 25 avril 2025. Lors d’une conférence de presse animée ce jeudi 28 novembre, l’Harmattan-Guinée a annoncé les couleurs de cet événement.

« La puissance féminine est le thème choisi pour cette édition qui promet de magnifier la créativité de la Guinée. Des expositions, dédicaces, lectures seront au rendez-vous de cet événement annuel. Pour 2025, le pays invité d’honneur est le Rwanda, la ville invitée d’honneur Gueckedou et le pays invité de marque l’Allemagne ».

Délégué général des 72 Heures du livre, Sansi Kaba Diakité a placé l’événement dans la vision des autorités de la transition. « Pour la refondation. Le livre, la littérature à sa partition. Pour 2025, nous avons pour ambition de faire en sorte que les femmes brillent dans notre pays, que les femmes soient au cœur vraiment de la littérature », a-t-il indiqué.

La problématique de l’absence de la gent féminine dans le milieu créatif guinéen a été mentionnée par M. Kaba. Selon lui, l’initiative est une réponse à ce déficit : « mais qu’est-ce qu’on veut faire pour les femmes l’année prochaine ? Ce qu’on veut faire pour les femmes, c’est vraiment que des écrivains puissent écrire sur la femme guinéenne, sur la femme en général, sur les statistiques. Aujourd’hui, aux éditions l’Harmattan, sur 100 publications, 2 seulement sont au féminin. Il nous faut changer ça », a-t- soutenu avant d’ajouter qu’avec leurs partenaires, ils ont décidé : « qu’une vingtaine de femmes [seront] au programme pour les 72 Heures 2025.»

Pour ce faire, des actes concrets seront mis sur pied. «Qu’est-ce que nous allons faire ? Je pense qu’ils sont maintenant dans la salle avec l’Institut des arts de Dubréka. Nous allons préparer les étudiants à faire des expositions photos sur la puissance féminine. Nous allons faire du cinéma, nous allons faire du théâtre, nous allons faire réellement de la musique. Nous allons faire des résidences d’écriture pour que les jeunes femmes en Guinée, les jeunes filles puissent apprendre à écrire et toutes ces créations seront dans la médiathèque là. La conclusion de tout ça serait de créer une maison 1977, la maison 1977, ce serait la médiathèque au féminin », a fait savoir le patron de l’Harmattan Guinée.

La Guinée n’abandonne pas son rêve d’être le pays africain reconnu en matière de livre. Sansi Kaba a annoncé à ce propos : « Nous allons déposer officiellement notre candidature en janvier 2025 pour que Conakry devienne la première ville francophone, ville créative spécialisée en littérature. »

Le ministre de la culture, de l’artisanat et du tourisme, Moussa Moïse Sylla, a félicité Sansi Kaba et son équipe pour l’effort fourni pour l’essor de la culture qui est le deuxième axe dans la vision des autorités. Ainsi, il se dit en phase : « avec la thématique de cette année. Parce que pour moi, célébrer la puissance féminine, c’est reconnaître la valeur de ce qui constitue la matrice de nos sociétés. »

Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com

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