Pour rendre hommage au Bembeya Jazz national et particulièrement, au guitariste Sékou Bembeya Diabaté, et au saxophoniste, feu Me Barry, l’artiste Natu Camara a interprété un titre dénommé «Cinko Mina».
Ce titre est le remake du titre «Wouloukoro» précédemment chanté par le groupe mythique. Elle a fait la présentation ce vendredi 29 novembre au chapiteau du palais du peuple.
Pour elle, il n’y a rien de mieux pour rendre hommage à de grands artistes que de remettre leurs musiques au goût du jour. «Nous avons organisé cette conférence de presse pour pouvoir célébrer notre culture en Guinée parce que j’ai décidé de faire une chanson pour honorer le Bembeya Jazz de Guinée ; honorer Sekou Bembeya Diabaté et le Saxophoniste maître Barry qui est décédé », a-t-elle affirmé.
Au-delà d’immortaliser les grands hommes de culture, Natu transmet un message à la jeune génération : « c’est apprécier notre culture. Cette culture, elle me berce. Moi, je fais des tournées dans le monde et à chaque fois que je veux me ressourcer, parce que j’essaie de ne pas sortir de la culture guinéenne, je fais de mon mieux. J’apprends toujours, j’écoute nos anciennes musiques. J’écoute les chansons de Bembeya Jazz, de Manfila Kanté, de Mori Kanté, de Kadé Diawara. Tous ces artistes-là, moi je les écoute parce qu’ils ont laissé des marques et je ne veux pas que ça disparaisse. Alors pour ça, c’est aussi une manière d’inspirer la génération. Inspirez les jeunes qui grandissent maintenant qu’il est important de suivre le chemin que nos ancêtres ont laissé. Ils ne doivent pas disparaître. On n’est pas obligé de faire la même chose qu’eux, mais au moins on peut prendre ce qu’ils ont fait et augmenter notre talent là-dessus.»
Cette musique que la presse a eu le plaisir d’écouter fera partie de son album, dont elle a donné quelques détails. « Il sortira en Mars aux États-Unis et en Europe et en fin avril, on fera la sortie ici. L’album est très riche. Il y a des mélodies guinéennes. Elle sera composée de 10 ou 12, là on dit 12 mais pas apparemment maintenant 12 c’est trop démodé la musique de maintenant. Là, il faut économiser pour faire beaucoup d’argent. Donc puisque nous on est business-women, je vais mettre 10, d’abord…»
Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com
