Pour apporter des détails supplémentaires au rapport de contre-expertise, trois médecins de l’hôpital Donka doivent comparaître lundi 9 décembre prochain devant la chambre de jugement de la cour de répression des infractions économiques et financières. C’est en lien avec le dossier impliquant l’ex premier ministre, Ibrahima Kassory Fofana.
À l’audience du jour, le rapport de contre-expertise ordonné lors du procès précédent a été distribué aux différentes parties. Dans ce document, il est dit que le prévenu souffre de deux « pathologies chroniques ». Les trois médecins de l’hôpital Donka, signataires du rapport, recommandent « une investigation complémentaire dans un centre spécialisé s’avère nécessaire pour confirmer le diagnostic et la mise en place d’un plan de traitement approprié ».
Dans sa prise de parole, Me Sidiki Bérété, un des avocats de l’ancien Premier ministre, a prié respectueusement la cour d’ordonner son « évacuation sanitaire vers un centre approprié aux frais de l’État ».
Une demande reprise par son confrère Me Dinah Sampil, qui a déploré le retard de la cour à accorder la demande d’évacuation de leur client. Conséquence, il « ne peut plus user de ses membres inférieurs de façon adéquate ».
De son côté, le substitut du procureur spécial, Amiata Kaba, a fait remarquer qu’il n’est pas mentionné dans les recommandations que le prévenu doit être évacué. De plus, le centre « spécialisé » et son emplacement ne sont pas déterminés.
Par conséquent, il a demandé à la cour de rejeter la «demande d’évacuation.»
La partie civile, à travers Me Camara, a abondé dans le même sens.
En réponse à la demande des avocats de la défense d’évacuer le prévenu à la charge de l’État, Me Amadou Baben Camara a fait savoir que l’État n’est pas à la base de la maladie du Dr Ibrahima Kassory Fofana. Donc estime-t-il, « l’État n’est pas là pour payer les frais d’évacuation ». Il a aussi rappelé que c’est l’État qui prend en charge les frais d’hospitalisation du prévenu. Des frais dont la partie de l’État guinéen va «demander le remboursement».
A préciser que les médecins comparaissent pour n’avoir pas indiqué un « centre approprié ».
Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com