Suite à notre article d’hier, à propos d’une communication quelque peu approximative sur la visite d’une délégation émiratie, la présidence de la Transition a fini par corriger l’un des noms mentionnés. Mais, fidèle à son style, elle a tout de même maintenu une erreur majeure : Cheikh Shakhboot Nahyan Al Nahyan, présenté avec emphase comme ‘‘ministre des Affaires étrangères’’, n’est en réalité qu’un secrétaire d’État au sein de ce ministère. Petit détail : le vrai ministre des Affaires étrangères émirati, Cheikh Abdallah ben Zayed Al Nahyane, est également vice-premier ministre.
Simandou ou la guerre des prétextes
Officiellement, Djiba Diakité, ministre directeur de Cabinet de la Présidence, aurait par ailleurs, rencontré la délégation émiratie pour parler du très pompeusement nommé ‘‘Programme hautement stratégique Simandou 2040’’. Mais une source bien informée (et visiblement plus au fait que le protocole d’État) chuchote que l’ordre du jour était tout autre : le véritable sujet de discorde serait la société minière Guinea Alumina Corporation (GAC), propriété d’Emirates Global Aluminium (EGA).
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Le blocage des exportations de bauxite par les autorités guinéennes pour mettre la pression sur l’entreprise pour qu’elle honore ses engagements concernant la construction d’une raffinerie. Mais apparemment, pour les autorités guinéennes, ‘‘Simandou’’ sonne mieux que ‘‘raffinerie’’. C’est probablement une question de marketing stratégique.
Pour tout dire, la communication officielle est devenue un terrain d’expérimentation où règnent confusion et approximations. Entre erreurs de noms, titres usurpés et objectifs flous, chaque communiqué devient un puzzle à décrypter.
Reste à savoir si toutes ces maladresses sont dues à un excès d’enthousiasme ou à une simple ignorance des subtilités diplomatiques.
Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com