Censure

Expulsion des immigrés. La position tranchée de Faya Milimono

Une opération de démantèlement des zones criminogènes dans le grand Conakry est actuellement en cours. Elle est menée par les éléments de la gendarmerie et de la police nationale sur instruction du procureur général près la Cour d’appel de Conakry.

“Nous saluons cette initiative. C’est un pas dans la bonne direction, et nous souhaitons qu’elle s’étende à chaque mètre carré des 245 857 km² de notre pays, pour que tout Guinéen puisse vivre en paix sur le territoire national”, s’est réjoui Faya Milimouno, président du bloc libéral, ce samedi 14 décembre 2024.

Mais cette opération n’est pas sans conséquence, car une vingtaine de taudis ont été réduits à néant dans plusieurs débarcadères de Conakry  par les forces de sécurité. Les occupants des lieux, des Léonais pour la plupart ont été arrêtés et expulsés. Une démarche que dénonce Faya Milimouno.

“On ne peut pas dire qu’il est impossible d’expulser une personne considérée comme dangereuse, mais il faut d’abord établir, selon nos lois, sa culpabilité. Une fois cela fait, ni le traité de la CEDEAO ni les textes qui nous lient aux autres pays de l’Union africaine n’interdisent qu’un Léonais arrêté pour des faits criminels en Guinée soit jugé et purgé sa peine sur le territoire guinéen”, a-t-il dit.

“Il est honteux de dire que sur le sol guinéen, nous avons déporté un Ivoirien, un Burkinabè ou un Léonais. Cela montre que les autorités doivent accorder une attention particulière à la sécurité nationale. Il faut démanteler tous les foyers criminels, non seulement dans le Grand Conakry mais aussi sur toute l’étendue du territoire national. Toutefois, cela doit se faire dans le respect de nos engagements internationaux. Cet aspect est extrêmement important”, a conclu Faya Milimouno.

Bhoye Barry pour guinee7.com

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