Censure

Les acteurs de la société civile à l’école du processus budgétaire et de l’exécution des dépenses publiques

Des acteurs de la société civile, des journalistes ainsi que des étudiants ont entamé une formation dans la préfecture de Coyah, jeudi 19 décembre 2024.

La première formation qui a pris fin ce samedi 21 décembre, a permis aux participants d’apprendre : « le processus budgétaire et l’exécution des dépenses publiques ».

Cette initiative inscrite dans le projet Renforcement de l’Engagement citoyen pour le Civisme Fiscal et l’Amélioration de la Transparence budgétaire (RECIFAT), est portée par l’ong Aide et Action.

Ce projet financé par l’Union européenne (EU) et l’Agence française de développement (AFD) à travers le programme AMRIC, a pour but de : « faire la promotion de la bonne gouvernance ».

Selon Cheikh Mohamed Touré, porteur du projet, outiller ces acteurs sur le budget national et le budget des collectivités permet de faciliter la sensibilisation autour de la «fiscalité».

À l’en croire, cette initiative est venue d’un constat. « il est constaté de manière générale qu’en Guinée, le taux de pression fiscale est très bas, il est dans l’ordre de 12% », a-t-il fait remarquer.

La finalité serait, selon M. Touré, de procéder à la : « sensibilisation [qui doit] permettre de sensibiliser les guinéens afin qu’ils participent à l’effort de développement national à travers le paiement de leurs impôts et de leurs taxes. »

Et pour ce faire, il faut des participants capables d’accomplir ce sursaut poursuit-il. « Nous avons identifié ces trois groupes d’acteurs. Les acteurs de la société civile. Pourquoi ? Parce que, ce sont eux qui sont le plus souvent l’interface entre les populations et les gouvernants. Les étudiants, c’est l’avenir. Nous voulons faire de la sensibilisation pour que les Guinéens payent leurs impôts, leurs taxes et autres. Nous nous sommes dit qu’il faut commencer par les jeunes qui sont sur les bancs ? S’ils sont sensibilisés, nous nous disons qu’ils peuvent sensibiliser leurs pairs  étudiants, mais également leurs familles et pourquoi pas la société dans laquelle ils évoluent. La presse, cela va s’en dire que quand on a des activités de sensibilisation et de communication, la presse est incontournable ».

Visiblement satisfait de ces trois jours, Alain Sâa Mamboliano, acteur de la société civile de Forecariah, s’est réjoui de cette nouvelle corde à son arc. « Ça m’a permis de connaître le budget dans toutes ses composantes. Étant l’interface entre  les responsables et les communautés. Je suis vraiment très outillé. J’ai toutes les armes pour vraiment défendre la voix des sans voix», a-t-il confié.

Julienne Kolikoro Camara, étudiante à l’université Général Lansana Conté de Sonfonia, se sent investie d’une mission. « Au sortir d’ici, je vais aller sensibiliser mes amis étudiants dans les universités pour leur parler du processus. Comment le budget de l’État est élaboré, comment ça se fait ? Et je vais aller dans les quartiers pour bien sensibiliser nos mamans, pour la collecte des impôts… »

La deuxième partie de cette formation commence lundi 23 décembre. Elle portera sur le «civisme fiscal».

Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com

Obtenez des mises à jour en temps réel directement sur votre appareil, abonnez-vous maintenant.