Aliou Bah, le président du parti MoDel a été présenté au parquet du tribunal d’instance de Kaloum ce lundi 30 décembre, après quelques jours passés en garde en vue à la direction centrale des investigations judiciaires de la gendarmerie nationale. Après son audition, il a été inculpé, placé sous mandat de dépôt et conduit à la maison centrale de Coronthie.
Plusieurs faits sont articulés contre lui dont entre autres, offense au chef de l’État par des biais du système informatique ou autres.
Selon Almamy Samory Traoré, un des avocats de l’acteur politique, le dossier a été orienté en flagrant délit, donc son procès ne va pas être retardé en principes. “Nous rappelons que les faits pour lesquels M. Aliou Bah est poursuivi, en réalité, ce sont des faits, des délits, qui auraient été commis, s’il y a délits bien entendu, par voie de presse. Et, en la matière, c’est la loi sur la liberté de la presse qui devrait s’appliquer. Maintenant que le procureur a décidé d’orienter le dossier en flagrant délit, évidemment, il prévoit que le dossier, normalement, à l’audience, doit avoir lieu demain, que ce soit l’occasion pour nous de démontrer qu’en réalité, c’est un procès qui est purement politique”, a-t-il expliqué après que son client a été conduit en prison.
Pour Me Traoré, “l’objectif, en réalité, c’est de le faire taire. Parce qu’on sait qu’aujourd’hui, c’est le seul acteur politique qui ose prendre la parole et dire exactement ce que pensent tous les citoyens épris de paix et de justice, et sont éventuellement à la quête de la liberté pour lesquelles, effectivement, il est en train de débattre. Donc, nous ne sommes pas surpris de la décision du procureur et de l’orientation qu’il a donnée à la procédure”.
Aliou Bah a été arrêté le jeudi 26 décembre à Pamelap, frontière entre la Guinée et la Sierra Leone et conduit à la direction centrale des investissements Judiciaires de la Gendarmerie nationale, où il était en garde vue durant tout le week-end.
Bhoye Barry pour guinee7.com