Censure

Kaloum. Le dossier Aliou Bah renvoyé au 2 janvier pour les plaidoiries et réquisitions

Aliou Bah a été jugé par le tribunal de première instance de Kaloum ce mardi 31 décembre 2024. Il lui est reproché des faits d’«offense et de diffamation contre le chef de l’État par le biais d’un système informatique».

À la question de savoir s’il reconnaît les faits, il a répondu : « Non monsieur le Président. Je ne reconnais pas les faits. Moi-même, je me pose la question de pourquoi je suis là ce matin. Je n’ai jamais offensé ni diffamé le chef de l’Etat.»

Le juge, dans son interrogatoire, lui a posé la question sur les propos qu’il a tenu dans ses différents discours.

Le leader politique a désigné ses prises de parole comme étant «des discours de responsabilité en tant qu’homme politique et citoyen».

Ajoutant qu’il se sent très à l’aise « par rapport à ma mission… »

« je suis responsable de ce que je dis. Je ne suis pas responsable de la façon dont les autres comprennent », poursuit-il.

Sur le sujet de la responsabilité de l’État dans les «kidnappings», autour duquel il a interpellé les autorités et les religieux, Aliou Bah a affirmé qu’il en a appelé à la responsabilité de l’État qui est le garant de la sécurité des citoyens et aux religieux qui ne doivent pas se «taire» face à certaines situations.

Il a tenu à préciser qu’ « en rien ces messages ne sont subversifs ou ne sont mal adressés.  Je n’ai offensé ou diffamé qui que ce soit.»

Quant aux différentes accusations qu’il a tenues, notamment la corruption, l’enrichissement illicite ou la dictature dénoncées dans ses discours, Aliou Bah a expliqué qu’il n’a pas personnalisé et qu’il a parlé des « dirigeants » en général. Tout en signifiant qu’il parle «de tous ceux qui ont la responsabilité de chaîne de commandement sur le plan sécuritaire».

Au compte de leur ligne de défense, les avocats du président du MODEL ont produit des arricles de presse qui font cas de détournements. Cela pour prouver la véracité des propos tenus par leur client.

Contre eux, le parquet a projeté des vidéos des discours d’Aliou Bah, dans lesquelles ils parlent aux leaders religieux et aux autorités.

À la suite des débats, le parquet a dit ne pas être prêt pour les réquisitions. Ainsi, il a demandé au juge de renvoyé cette phase à une autre date. Malgré le desaccord de la défense, le juge a renvoyé l’affaire au 2 janvier pour les plaidoiries et réquisitions.

Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com

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