L’alternance démocratique pour le changement du bloc de l’opposition constructive (ADC-BOC) fait partie de la longue liste des partis politique mis sous observation par le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation (MATD). Son président Ibrahima Sory Diallo, s’est confié à la rédaction de Guinee7.com. Entretien !
Guinee7.com : Ousmane Gaoual Diallo, ministre porte-parole du gouvernement a affirmé chez nos confrères de RFI que le référendum aura lieu dans le premier semestre de l’année en cours. C’est-à-dire avant le 30 juin prochain. Est-ce que cela vous rassure ?
Ibrahima Sory Diallo président d’ADC BOC : Nous, on ne se fie pas aux déclarations populistes. Lorsque vous voulez dire quelque chose de sérieux, il est important que vous ouvriez un cadre où tous ces paramètres doivent être discutés, mais ce ne sont pas les déclarations d’intention qui vont nous rassurer. On ne peut pas dire qu’on n’a pas confiance au ministre Ousmane Gaoual, mais ce n’est pas sur les ondes d’RFI que nous devons apprendre le chronogramme de la transition.
Si le chronogramme de la transition par rapport à toutes les activités n’est pas discuté à l’interne et on entend sur RFI, on suppose que c’est comme des déclarations populistes. On ne va pas s’intéresser.
Nous sommes en janvier 2025, jusqu’à présent, la transition est en cours. Est-ce que vous, en tant qu’acteur politique, vous reconnaissez les autorités actuelles, d’autant plus qu’elles n’ont pas respectée le programme initial pour le retour à l’ordre constitutionnel ?
Oui, c’est ce qui fait la différence entre l’union Sacré des forces vivres de Guinée et les forces vives de la nation qui sont composées des trois partis politiques, le RPG, l’UFDG et l’UFR. Ils ne reconnaissent pas le gouvernement de la transition. Cependant nous, on a déjà donné une prise de doutes et on a fait une conférence de presse pour donner notre position claire par rapport à cette question. Nous avons estimé que le délai de la transition n’a pas été respecté par le général Mamadi Doumbouya. D’accord, nous prenons acte de sa déclaration et nous pensons que dans les jours à venir, il va instruire à son premier ministre chef du gouvernement d’ouvrir un cadre formel de concertation pour que les différents acteurs se retrouvent et discutent sur le chronogramme des activités qui doivent se mener pour la période de rallonge qui est de 12 mois. Parce que la transition, sa fin, ça doit être le 31 décembre 2025. Comme l’a dit le président. Parce que, toutes les élections pour le retour à l’ordre conventionnel seront organisées d’ici la fin de cette année. Donc c’est ce que nous donnons comme bénéfice de doutes.
Sur un autre plan, les partis politiques suspendus et ceux qui sont sous observation doivent se mettre en règle avant le 30 janvier prochain.
Oui, déjà c’est fondé, quand vous êtes en observation, vous devez quitter le mode d’observation et venir dans le mode normal. Donc, nous, nous sommes déjà acquittés de cet exercice et on a rempli toutes les conditions qu’on nous a proposées. Et je crois que dans les jours à venir, le MATD doit enlever simplement cette observation sur nous.
Par contre, le MATD a annoncé la reprise de la délivrance des agréments aux ONG et aux mouvements associatifs. Votre réaction ?
Oui, bon, c’est un ouf de soulagement pour les ONG et les mouvements associatifs. Parce que c’était compliqué par rapport à ça. Lorsque vous avez des projets et que votre agrément a des soucis de renouvellement, ou bien votre récépissé est expiré et vous devez renouveler, ça vous bloque d’obtenir le financement. Donc la reprise va favoriser à tous les responsables des associations de Guinée de se frotter les mains.
Entretien réalisé par Bhoye Barry pour guinee7.com