Dans les universités guinéennes, les enseignants-chercheurs de nationalité guinéenne sont moins payés que les expatriés. Ce sont les représentants des 50 Phd recrutés pour rehausser le niveau de l’enseignement supérieur guinéen qui l’ont révélé au cours d’une conférence de presse animée, le 22 janvier dernier.
Dans une interview accordée ce vendredi à un groupe de journalistes dont un reporter de Guinee7.com, le directeur général du BSD du ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation a fait une mise au point sur ce sujet.
Dr Mamoudou Bagaga, a expliqué pourquoi à date, les expatriés ont été payés et non les nationaux. “Il y a deux profils différents, il y a deux procédures différentes. Pour les étrangers, on s’est battu au niveau du budget, de la fonction publique pour que très rapidement parce que c’est des étrangers qui viennent chez nous, il fallait les aider à joindre les deux bouts pour pouvoir travailler et fort heureusement, il y’a de cela juste deux ou trois mois qu’ils ont pu être régularisés. Mais pour les guinéens c’est des fonctionnaires. Les fonctionnaires sont régi par les statuts de la fonction publique et tout ce qui va avec, (…)”, a-t-il indiqué.
A propos de la disparité salariale, Dr Mamoudou Bagaga a fait savoir que les deux types de contrats ne sont pas les mêmes. Et pour les salaires des expatriés, c’est une commission qui les a fixé. “Cette commission-là s’est réunie pour voir le cas du traitement qu’il fallait leur donner. On s’est dit que vu les compétences qu’on a fait venir d’Afrique et d’ailleurs, il faut les aligner sur le même traitement qui faisait avant avec les russes”, a-t-il déclaré.
Selon lui, actuellement ces enseignants étrangers touchent 25 millions de francs guinéens comme salaires. “Maintenant, les 25 millions, on a ajouté 3 millions parce qu’à un moment donné, ils vont commencer à payer des impôts, des taxes. Quand on a évalué, ça a été autour de 3 millions. (…), on a 110 enseignants-chercheurs étrangers. Sur les 110, notez bien, il n’y a que 10 qui perçoivent des salaires supérieurs à ces 25 millions”, révèle-t-il.
Bhoye Barry pour guinee7.com