Pour une première fois, 57 cadres, encadreurs, officiers de la marine marchande ont prêté serment, lors d’une audience devant le tribunal de première instance de Kaloum ce vendredi 24 janvier 2024.
Chacun d’entre eux a juré, « d’accomplir sa mission, de faire mes rapports et de donner mes avis sur mon honneur et ma confiance ».
Après cette prestation, ils agiront comme des officiers de police judiciaire, garants de la sécurité en mer.
Dans ses réquisitions, le procureur a indiqué que cette procédure est « obligatoire ». Il a indiqué qu’elle engendre des « conséquences juridiques énormes à la violation des serments qu’ils prêtent ».
À cet effet, il a procédé à la mise en garde de ses agents contre les faits de « corruption, d’abus d’autorité et de concussion ». En commettant ses fautes, il les a rappelé qu’ils s’exposeront à la rigueur de la loi.
Il a requis que le tribunal reçoive ces cadres et inspecteurs dans leur prestation de serment et les renvoie dans l’exercice de leurs fonctions.
Après avoir rappelé le rôle qui est le leur et fait des mises en garde, le tribunal a invité chacun d’eux à prêter serment. Paul Moussa Diawara, directeur national de la marine marchande, a été le premier à se prêter à l’exercice, suivi de ses collaborateurs.
Au sortir de la salle d’audience, Paul Moussa Diawara s’est réjoui de cette démarche. « La cérémonie d’aujourd’hui va nous permettre désormais d’intervenir sur l’ensemble du territoire national en toute légalité, toute autorité, conformément à la loi
La marine marchande vient de franchir un grand pas dans le processus de sa mission. Les hommes et moi sommes prêts au sortir de cette belle, magnifique et première cérémonie qui est désormais dans les annales de l’histoire, à accomplir cette tâche sous la férule du procureur de la République. Nous sommes très heureux puisque nos actes vont revêtir l’onction de la justice », a-t-il indiqué.
Avant de s’engager : « notre mission sera de constater les infractions, de réunir les faits et de transmettre à monsieur le procureur de la République. C’est une nouvelle page que nous venons d’ouvrir dans le cadre de l’exercice de ce qui nous revient de droit.»
Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com