9 250 logements sociaux seront construits sur le corridor Kobaya-Sonfonia. La convention a été signée ce vendredi 24 janvier 2025 au siège du ministère de l’Habitat par le gouvernement guinéen et la société chinoise (SGCG), en charge de l’exécution des travaux. Le montant total de la réalisation du projet s’élève à un-milliard-six-sept-millions de dollars (1 607 000 000) pour une durée d’exécution qui s’étend sur dix ans.
D’entrée, c’est Mory Condé, ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat qui prend la parole. Sur un ton ferme, il siffle la fin de la récréation à travers une mise en garde : « Malheureusement, les prédécesseurs qui sont passé n’ont pas pris toute la mesure de la chose pour se dire qu’on ne doit pas se prononcer sur n’importe quel sujet, lorsqu’on n’est pas sûr que ça va aboutir. Je ne voudrais pas engager les autorités sur des actions où je ne sais pas à quoi ça va aboutir », prévient-il.
Le ministre de l’Urbanisme tient à être édifié sur chaque détail du projet avant sa mise en œuvre. Il souhaite également être mis au courant de chaque étape de l’évolution des travaux.
« Si nous devons construire 9 250 logements, vous devez nous dire du 1er mars au 31 décembre prochain, c’est combien de logements qui devront sortir. Et à chaque fin du mois, nous allons nous retrouver pour faire la situation sur ce qui a été réalisé et expliqué aux citoyens. On ne continuera pas désormais à duper les citoyens, nous allons faire ceci juste pour être applaudit et après c’est lettre morte. On a fait beaucoup de pose de première pierre en Guinée, beaucoup d’actions de tape à l’œil vis-à-vis du peuple de Guinée, ça doit cesser pour donner place à des actions concrètes », déclare Mory Condé.
Selon Mourana Soumah, ministre de l’Economie et des Finances, la construction de ces logements sociaux permettra de combler un déficit de 1 500 000 logements. La participation du ministère de l’Economie et des Finances quant à elle, se fera sur trois formats.
« Il y a le format de contrôle de la qualité, la forme juridique en termes de condition de passation, de la qualité liée au partenariat public-privé. Parce que c’est une relation entre le public et le privé. Aussi sur l’aspect des recettes non fiscales, parce qu’il y a forcément un ticket d’entrée que l’Etat doit avoir dans le cadre de l’accès de ce partenaire privé sur un domaine public qui va mettre en valeur et qui va concéder en exploitation sous forme de logements sociaux. Donc, ça va être une synergie d’action entre les deux ministères pour suivre l’application du contenu et le respect des dispositions contenues dans cette convention », explique le ministre des Finances.
Comment obtenir ces logements une fois les travaux terminés ?
El Hadj Bailo Sow, le porteur du projet après s’être félicité de la signature de cet avenant a expliqué les modalités pour obtenir les logements.
« La politique à Dream city permet à tout citoyen guinéen d’avoir un logement. Parce que la première des choses, vous ne payez que les frais de souscriptions avant de voir votre maison. Deuxième des choses, quand vous payez 50 pour cent le reste sera échelonné sur 10 ans. Donc, c’est une politique permettant à chaque guinéen d’avoir un logement. Le reste du montant, c’est comme si vous payez une location. Donc, cette politique permet non seulement de payer de façon échelonnée, mais ça vous permet aussi de bien travailler pour rembourser », indique-t-il.
Les types de bâtiments qui seront construits ?
« Il y aura des logements sociaux, économiques et résidentiels de haut standings. On va aménager toute la plage de Tayaki. Cette plage va employer peut-être plus de 100 mille personnes directement ou indirectement, mais il y aura aussi des équipements, des centres commerciaux, des hôpitaux, tout cela veut dire qu’on va employer beaucoup de gens. C’est la meilleure façon de se débarrasser de l’immigration clandestine, du banditisme et d’avoir une vie décente », estime Bailo Sow
Ibrahima Sory Diallo pour guinee7.com