Près de deux milles guinéens en situation irrégulière sont ménacés d’expulsion des USA. Une annonce qui a provoqué une onde de choc tant en Guinée qu’à l’international. Lors d’une rencontre avec la presse mercredi 29 janvier, le ministre des transports et porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo a dévoilé la position du gouvernement guinéen vis-à-vis de cette situation jugée préoccupante par une partie de l’opinion publique.
« Je pense qu’il ne faut pas s’alarmer, le monde entier est touché. Moi, j’ai même vu les ressortissants de tous les pays de l’Union Européenne, il n’y en a pas un, il y en a 400 et quelques Français, il y a 1.800 et quelques Iraniens, il y a des Belges, il y a des Japonais, le monde entier est touché, 250 000 pour le Mexique, etc. C’est plus que 2,5 millions de personnes qui sont concernées. Nous, avec le ministère des Affaires étrangères, on prend les dispositions, si on devait ramener nos concitoyens, on ferait en sorte qu’ils viennent en respectant leur dignité et qu’ils viennent très bien, on va les accueillir dans notre pays. Je ne pense pas qu’on ait des moyens de dire qu’un pays ne va pas expulser un citoyen qui n’est pas son citoyen. Je ne pense pas juridiquement qu’on a des moyens, mais si on était questionné sur le sujet, parce qu’il faut voir aussi la nature », a-t-il déclaré.
Ousmane Gaoual répond à Kalemodou Yansané
Alors qu’aucune date n’a été dévoilée pour la tenue du prochain congrès de l’UFDG, le parti de Cellou Dalein Diallo annonce que tout membre exclu de la formation politique ne peut se présenter. Une affirmation loin de dissuader Ousmane Gaoual Diallo, qui ne fait plus mystère de son envie à reprendre les rênes de ce parti politique, ce, à n’importe quel prix.
« Quand j’ai voulu briguer la présidence de l’UFDG, je ne suis pas passé derrière lui ou allé dans les médias, je suis allé le voir les yeux dans les yeux. Je lui ai dit pourquoi, il était nécessaire qu’il ne continue plus et pourquoi je pensais, et je le pense toujours que je peux reprendre la main pour donner un meilleur avenir à ce parti. Après, ça ne lui plait pas, je lui ai dit on va à la compétition. Je n’ai pas demandé autre chose. Je n’ai jamais dit qu’il ne peut pas être candidat, ce sont eux qui s’efforcent à dire qu’on m’a exclu. Le mieux aurait été de créer un cadre adéquat au sein du parti pour qu’on puisse confronter nos idées. (…). Aujourd’hui, il y a des partis qui sont quasiment abandonnés, mais personne ne peut avoir le courage de dire, je suis candidat parce que dès que tu le diras, le leader mourant qui était là, va se réveiller pour dire que tu te fous de lui ou que c’est lui qui t’a fait. Pourtant, on est tous le fruit de quelqu’un », soutient-il.
Ousmane Gaoual Diallo n’a pas retenu ses coups contre Kalemodou Yansané qui lui a lancé des piques lors de la précédente assemblée générale de l’UFDG. « j’ai entendu un collègue dire que nous étions, le Premier ministre et moi, des produits de l’UFDG. Tant mieux. S’il considère que nous sommes des produits de l’UFDG, il n’y a pas matière à nous stigmatiser. En tout cas, ils sont des bénéficiaires de l’UFDG parce qu’ils sont des produits du PUP. Nous n’avons pas fait de cela un problème, nous les avons accueillis. Il faut de l’ouverture, de la pédagogie, de la liberté pour permettre aux partis de respecter les principes de base… »
« On ne peut pas faire toutes les élections en 2025 »
Le ministre des Transports a levé un coin du voile sur la tenue des élections en 2025. Il révèle que « toutes les élections ne pourront pas se faire cette année ».
«Je pense que c’est non, c’est impossible (de réaliser toutes les élections en 2025, ndlr). Ce qui va se faire, dans un premier temps, et sur instruction du Chef de l’État, avant la fin du premier semestre, c’est l’élection référendaire. Comme vous le savez, pour le référendum, il faut une Loi spécifique qui va organiser le référendum. Le fichier qui va être utilisé, c’est le fichier qui est actuellement en cours de construction, qui sera usé du Ravec. Cela ne fait l’objet d’aucun doute. C’est pour ça que nous invitons nos concitoyens à accorder une importance particulière à leur enrôlement, qui est actuellement en cours. Il faut se faire enrôler. Tout le monde va être recensé et on va extraire de cette liste générale la liste électorale. C’est ce qui va se passer et donc il faut que les gens, nous encourageons les organisations de la société civile, les acteurs politiques, les partis, à faire une campagne pour que les Guinéens s’intéressent à cette activité. Cela va réduire les sources de tension demain. (…). Sauf si on décidait de regrouper toutes les élections à la même date. Après, ça, c’est un autre choix dont je ne peux pas dire aujourd’hui quelle est l’option qui va être retenue. Mais si ça devait être séquentiel, ça veut dire qu’on ne peut pas faire toutes les élections en 2025. Il va falloir compter pour certaines élections, parce qu’il ne faut pas oublier qu’il y en a plusieurs qui nous attendent, d’après l’avant-projet. Il y a des sénatoriales, des élections législatives, des communales, même des districts et des quartiers qui nous attendent encore devant » a-t-il fait savoir.
Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com