Poursuivis par la société BANKINA PECHE, Ousmane Kaba, Boubacar BARRY, Mansa Moussa SIDIBE ont comparu ce lundi devant la chambre de jugement de la crief. Ils sont poursuivis pour « faux et usage de faux en écritures publiques et abus de confiance ».
Moussa CONDE alias Tata Vieux et China National Fisheries Corporation «CNFC», également poursuivis ont brillé par leurs absences dans la salle d’audience.
Dans cette affaire, BANKINA PECHE accuse l’ancien ministre des Finances de lui avoir porté préjudice à travers un accord sinoguinéen, signé quand il était ministre.
Sur les raisons de l’absence du prévenu Moussa Condé alias Tata Vieux et la société China National Fisheries Corporation, le substitut du procureur a signalé qu’ils n’ont pas pu être atteints par les citations.
D’après l’avocat de Moussa Condé, son client : « est alité à Dakar. C’est ce week-end que nous avons été informés de cette procédure. Nous sommes entrés en contact avec lui et il est très malade. Nous allons produire le certificat médical.»
À la barre, Ousmane Kaba a nié les faits qui lui sont reprochés. « Je ne reconnais même pas les plaignants et je ne suis au courant de rien », a-t-il lancé à l’endroit du juge.
Avant de poursuivre : « C’est une affaire de 30 ans et permettez-moi de rappeler qu’un ministre des finances signe des conventions chaque fois que c’est nécessaire avec des États. Je suis étonné qu’un privé parle de ça. En quoi ça le regarde? Je pense qu’un gouvernement ne signe jamais de fausses conventions. C’est une convention signée avec un État qui a une ambassade. Avant cela, je n’avais jamais entendu le nom de la société de toute ma vie. Moi, je pense que ce sont des histoires à dormir debout. C’est au gouvernement de lui dire. Comment un privé est au courant de cela ? Et après 30 ans venant accuser un ministre de l’économie, qui n’était pas ministre de la pêche. Le ministre des finances signe les aspects financiers, ça revient aux ministères sectoriels de suivre l’exécution au jour le jour.»
Le président du parti PADES indique qu’il ne s’est rappelé de ladite convention que lorsque celle-ci, lui avait été présentée à l’ORDEF.
À la question de l’avocate de la partie civile « saviez-vous que cette signature allait porter préjudice à certaines entreprises ? » , Ousmane Kaba répond : « Quand vous êtes ministre, vous lisez, mais vous ne vous interrogez pas sur les conventions. Les conventions sont signées après que les services techniques aient travaillé là-dessus.»
Le juge a renvoyé l’affaire au 17 février pour la suite des débats et la comparution des prévenus absents.
Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com