Le syndicat des acteurs de la monnaie électronique de Guinée (SAMEL Guinée), a exprimé son mécontentement ce jeudi 06 février lors d’une conférence de presse. Il a énuméré plusieurs points de revendications et pointé du doigt « Orange Finance Mobile » d’être à l’origine de son malheur.
Dans la déclaration lue par Ramatoulaye Sow, chargée des conflits et des négociations du SAMEL Guinée, ils se disent depuis plusieurs mois : « livrés à une injustice sans précédent. La société Orange Finance Mobile Guinée a, sans aucune consultation, réduit drastiquement nos commissions, mettant en péril notre survie.»
« il semblerait qu’Orange Finance Mobile Guinée envisage de faire une retenue de 20% sur nos commissions pour chaque transaction. Il est à rappeler, que nous payons déjà une taxe de 23%. Si cette retenue est appliquée, le point de vente paierait une taxe de 43%. C’est un coup de massue, un coup porté à plus de 150 000 jeunes qui dépendent tous de ce secteur. Sans oublier le service impôt des différentes communes. Quel avenir restera-t-il à nos enfants si on nous empêche de subvenir à leurs besoins ?
Comment accepter qu’après tant d’années de labeur, nous soyons jetés dans la précarité ? Pire encore, nos camarades PDV de DUBREKA ont été victimes d’un abus scandaleux : 335 000 0000 GNF leur ont été injustement dérobés par un prometteur de deux sociétés de distribution d’ORANGE MONEY depuis le mois de novembre 2024 », ont-ils déploré.
À la suite d’une main tendue au dialogue qu’il juge avoir été « ignoré », le SAMEL a annoncé une grêve générale a partir du 20 février : « si rien n’est fait, nous entrerons en grève générale. Nous sommes prêts à défendre notre dignité à tout prix ».
Il exige : « l’augmentation de nos commissions à 65% sur le retrait et à 0,30 % sur le dépôt, Ne pas appliquer sur les commissions des points de vente la retenue à la source des 20%, la restitution de l’argent de nos camarades PDV de DUBREKA immédiatement ».
Toutes nos tentatives de joindre « Orange Finance Mobile Guinée » pour avoir sa version des faits sont restées vaines.
Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com