Djibril Kanté, un civil interpellé en tenue militaire et en possession d’une arme à feu ainsi que d’instruments de consommation de drogue, a été présenté à la presse ce mardi par les services du secrétariat général à la présidence chargé des services spéciaux et de la lutte contre le crime organisé.
Le Commissaire de police de la direction centrale contre la lutte contre le crime organisé, Soropogui Foromo revenient sur les circonstances de son arrestation : «
Cet individu habillé en tenue militaire, qui n’appartient à aucun service de défense et de sécurité, est porteur d’une arme. Interpellé dans la matinée du lundi 10 février 2025 à 4h du matin en position isolée à Madina Boussoura. Interpellé, demandé de se présenter, il s’est révélé que c’est un simple civil. Dans son audition, il déclare qu’il a délibérément choisi de porter la tenue et l’arme pour se défendre. Argument qui n’est pas convaincant. Vous le savez, lorsqu’il y a des attaques à mains armées en uniforme, on a toujours mis cela à la charge des services de sécurité et de défense.»
Pour lui, cette situation arrive à point nommé pour laver l’honneur des forces de défense et de sécurité. « Le cas-ci est illustratif et montre que des citoyens se déguisent en uniforme militaire ou policier pour attaquer les paisibles citoyens. Lors de la fouille en dehors de l’arme, des instruments de consommation de drogue, ce qui décrit la personnalité de l’individu. Que ce sont des personnes hors la loi », a-t-il relevé.
Quant au sort réservé à Djibril Kanté, il a fait savoir : « il est déjà mis devant les faits. Il sera envoyé devant un tribunal compétent pour répondre au moins aux faits de détention d’armes et de port illégal d’uniforme militaire. Les enquêtes sont toujours ouvertes. Nous avons des pistes à travers lesquelles d’importants éléments seront interpellés.»
Au micro des journalistes, Djibril Kanté, a nié toute mauvaise intention. « J’étais sportif militaire au camp Alpha Yaya à l’ASFAD. Mais nous, les stagiaires, avions l’habitude de porter la tenue, ce qui a été actuellement interdit. Mais moi, je ne savais pas que c’était grave. C’est pour cela que lorsqu’on m’a arrêté, on m’a dit que c’est interdit. Mais j’aime l’armée. C’est pour cela que je porte la tenue. Ce n’est pas pour faire du mal à quelqu’un », a-t-il indiqué.
Avant de poursuivre : « l’arme là, c’est lorsqu’on était au camp Alpha Yaya, on finissait de faire le sport, on dit de ramasser les ordures. C’est là-bas que j’ai pris ça à terre. Ce n’était pas bon. J’ai pris et j’ai caché sur moi. C’est là-bas que j’ai déconné. Ça fait deux ans ».
Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com