Censure

Affaire Ousmane Kaba et Cie. Boubacar Barry entendu à son tour. Le procès renvoyé au 03 mars

Après Mansa Moussa Sidibé, c’était au tour de Boubacar Barry, ancien ministre de l’élevage et de la pêche de 1996 à 1999, de prendre la parole devant les magistrats de la CRIEF, ce lundi 17 février 2025.

Il a à son tour livré sa part de vérité dans l’affaire « faux et usage de faux en écritures publiques et abus de confiance », pour laquelle, il est poursuivi par la société Bankina Pêche et qui agite actuellement les débats à la CRIEF.

Comme ses co-accusés, l’ex ministre de l’élevage a nié les accusations articulées contre lui. Il a par la suite, expliqué dans quel contexte, la convention sino-guinéenne a été paraphée le 3 janvier 1997, dans le cadre d’une campagne de « réforme ».

Il a reconu ‘’Bankina’’ comme « une société parmi tant d’autres qui évoluait dans les eaux guinéennes », avant d’apporter des détails sur la relation entre Bankina Pêche et China National Fisheries Corporation. « Bankina avait un contrat de consignation avec China National Fisheries Corporation. Dans ce contrat, il y a des royalties qui est reversée qu’elle rend. Bankina n’est pas propriétaire de la richesse allergique. C’est l’État qui en est propriétaire. La totalité des redevances revient exclusivement à l’État », dit-il.

« On a discuté avec le gouvernement chinois qui décide de confier à une société qui est spécialisée dans l’exploitation des bateaux nationaux chinois, qui elle-même décide de continuer à travailler avec la société consignataire guinéenne Bankina. Pendant les deux ans, le directeur général de la société, monsieur Mohamed Lamine Kaba, est décédé malheureusement. Je n’ai entendu aucun problème soulevé, malgré qu’il ait accompagné la mission en Chine. Donc, nous, on ne peut pas, par anticipation, qu’on est responsable du fait que Bankina n’ait pas été consulté », ajoute-t-il.

Il persiste à croire que : « l’État guinéen n’a vraiment pas eu à causer un préjudice à quelqu’un. Bankina n’avait pas de bateaux. »

En réponse à une question posée par son avocat, l’ancien ministre a dévoilé ses sentiments suite à ces accusations : « de la frustration. Parce que j’estime, en mon âme et conscience, que j’ai honnêtement servi mon pays et cela depuis le début et durant toute ma carrière administrative (…) c’est une première pour moi, je n’avais jamais imaginé être dans une telle situation. Parce que j’ai fait de mon mieux pour éviter cela. »

Cette phase des débats a été rythmée par des tensions entre les avocats des différentes parties qui se sont vivement disputés. Ce qui a amené le juge, Yagouba Conté à renvoyer l’affaire au 3 mars prochain pour la comparution de China National Fisheries Corporation et Moussa Condé alias Tata Vieux.

 

Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com

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