Condamnés par la chambre de jugement de la crief, Amadou Damaro Camara, ancien président de l’Assemblée nationale, et Jin Sun Cheng alias Kim ont interjeté appel. L’affaire a été évoquée devant la chambre d’appel de ladite cour ce jeudi 20 février 2025.
Amadou Damaro Camara avait écopé de 4 ans d’emprisonnement et au paiement d’une amende de 10 millions de fg, et Jin Sun Cheng avait été condamné à un an d’emprisonnement assorti de sursis et au paiement d’une amende de 10 millions GNf. Les deux sollicitent l’annulation de ces deux décisions.
Me Ibrahima Khalil Camara, l’avocat de l’État, a sollicité un renvoi, évoquant des raisons de santé.
Une demande à laquelle, ni le procureur Aly Touré ni la défense ne se sont opposés.
Mais la défense a profité pour solliciter l’hospitalisation de son client. Une demande appuyée par le prévenu lui-même. « Cette demande a été formulée depuis le 04 mai dernier parce que le président d’alors s’est dessaisi, difficilement j’ai attendu 14 à 16 jours, jusqu’à aujourd’hui. Monsieur le Président, Je me suis plié à toutes les exigences de cette justice. Et un de mes avocats m’a dit quelque chose que j’ai retenu (Monsieur Camara, ayez confiance en la justice, je vous recommande aussi d’avoir peur du magistrat). En première instance, je suis condamné à 4 ans. J’ai déjà fait plus de 3 ans. Je n’ai jamais créé une quelconque difficulté face à cette justice, mais je suis malade», a plaidé Amadou Damaro Camara.
Avant d’ajouter : « Le dernier scénario montre des formations de cailloux au niveau de mes artères sur le pied gauche. Le médecin a été très clair. Je cours des risques. Avec le stress, il y a un risque d’AVC, parce qu’il ne peut pas se prononcer lors des examens. Je risque une amputation, si la neuropathie continue à s’aggraver comme ça. À l’heure où je vous parle, mes deux (2) pieds sont enflés et ne descendent plus. Et je n’ai absolument, en dessous du pied gauche, aucune sensibilité de quelque nature que ce soit. Ces crises épisodiques sont souvent, quand je suis à l’hôpital, je rappelle immédiatement au médecin qu’on a des thérapies. Des thérapies qu’on applique pour pouvoir améliorer ma situation. Vouloir refuser mon hospitalisation, c’est éventuellement, potentiellement, me condamner à un AVC ou à une amputation. Je ne crois pas que ce soit le but. Je vous en supplie, laissez-moi aller à l’hôpital n’importe quel jour. Si la justice a besoin de moi, je me représenterai ».
Pour Aly Touré, il n’était pas temps pour cette demande. Il a suggéré que le prévenu et ses avocats attendent la phase des débats.
La cour a rejeté la demande d’hospitalisation du prévenu et renvoyé l’affaire au 27 février prochain.
Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com