Pris lors d’une tentative de vol, Oumar Bella Bah a été battu à mort par des jeunes dans un bas-fond du quartier Koloma Soloprimo (Conakry).
Le cadavre portait des marques de violences et de blessures. Ce jeune homme qui a déserté la maison familiale depuis la mort de son père, il y a environs sept mois, a été identifié par sa mère.
Colonel Mohamed Ndiaye, responsable de la police technique et scientifique, apporte des détails les circonstances du décès : « nous avons trouvé un corps inanimé, qui porte sur le corps des traces de sévices. Il semblerait que c’est un jeune qui habite à Simbayah, non loin d’ici. Vers l’aube, il serait allé voler dans une famille et il a été intercepté par le propriétaire des lieux, qui partait pour la prière. Malheureusement, il a été récupéré par des enfants qui l’ont amené au bas-fond et l’ont battu jusqu’à mort s’en est suivie », indique-t-il.
Avant de poursuivre : « Il s’agit d’un certain Oury Bella Bah, un déserteur familial. Sa maman l’a reconnu formellement ici. Elle nous a confié que depuis le décès de son mari, il y a sept mois, son fils a quitté la maison. Qu’il est dans la délinquance, dans le banditisme, qu’il fume du chanvre indien et consomme de la drogue tout le long de ce fleuve. »
Visiblement en colère contre cette vindicte populaire, Colonel Ndiaye promet une réaction ferme des autorités. « Nous le regrettons très fort, c’est une mort de trop. Une fois que vous mettez la main sur un bandit, un délinquant, il faut le mettre à la disposition des services de sécurité. On ne doit pas faire d’un être humain, un bétail qu’on peut bastonner jusqu’à l’agonie. L’autorité va sévir », promet-t-il.
Cet officier de police a annoncé l’interpellation de celui qui a laissé la victime entre les mains des jeunes. « L’intéressé est interpellé. Il est actuellement au Commissariat. L’enquête est ouverte à travers le procureur de la zone. Nous allons rechercher les coupables. Il s’agit là, d’un homicide volontaire. On ne va pas pardonner, la police ne va pas pardonner. Nous allons retrouver les auteurs », dit-il.
Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com