Censure

Bonfi. Un chantier saccagé par des élèves, le proviseur mis en cause

Des élèves ont pris d’assaut le chantier du colonel Jean Paul Bilivogui, à Bonfi, ce lundi 3 mars. Ils ont arraché des portes, endommagé des lampes, des prises, des interrupteurs et troué le plafond. Ils ont également emporté des matériaux, selon les explications du locataire des lieux.

D’après les riverains, cet acte a été posé par l’intermédiaire de monsieur Bérété, proviseur du collège Bonfi 2, qui se réclame locataire légitime des lieux. Mais, cette version est bottée en touche par le Colonel Jean-Paul Bilivogui.

Le colonel Jean Paul Bilivogui, que nous avons rencontré sur le terrain, tente de prouver la légitimité de son occupation à travers des papiers. « C’est le patrimoine bâti qui m’a accordé l’autorisation de loger dans ce bâtiment. Ce matin, on m’appelle qu’un certain monsieur Bérété, proviseur du lycée Bonfi 2, qui a pris des élèves pour saccager le domaine. Je suis en plein travaux. Dans tous les bâtiments administratifs, si vous êtes en fonction et que vous faites la demande, l’État peut vous donner un logement pour que vous logiez avec la famille. Mais cela ne veut pas dire que c’est pour toi. Donc, à la retraite, une autre personne en fonction viendra y habiter », a-t-il expliqué.

Avant d’ajouter : « Il n’y a aucun conflit ici. C’est faux. Je suis venu avec les éléments du patrimoine bâti depuis août. Les papiers que j’ai ici en font foi. Il s’agit de l’affectation du bâtiment administratif à ma personne. Si quelqu’un prétend que c’est chez lui, qu’il se présente avec ses dossiers, et moi aussi, je présente mes dossiers. L’État ne peut pas donner deux fois le même terrain. Je ne le connais même pas. »

Visiblement très affecté, le colonel a indiqué l’étendue des dégâts. « C’est énorme. Ils ont pris tous les matériaux : le ciment, ils ont cassé les portes. »

Cet officier de la police ne compte pas se laisser faire. Il annonce qu’il va saisir les autorités compétentes. — Je vais porter plainte contre lui à la centrale ici. Personne n’est au-dessus de la loi. Si c’est pour lui, la loi va lui donner, et si c’est pour moi, la loi va me donner. J’ai appelé les gens qui m’ont donné, ils sont déjà au courant. »

Nous nous sommes rendus au collège Bonfi 2 pour avoir la version de monsieur Bérété. Ce dernier, en réunion, n’a pas donné suite à notre demande, même quand nous lui avons proposé de patienter.

Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com

Obtenez des mises à jour en temps réel directement sur votre appareil, abonnez-vous maintenant.