Du 24 au 27 février 2025, s’est tenue à Libreville au Gabon, la troisième assemblée générale de la Fédération africaine du sport scolaire. Les participants se sont penchés sur la promotion et l’épanouissement des jeunes à travers le sport. Aly Badara Cissé, sélectionneur de l’équipe scolaire et porte-parole de la Fédération guinéenne du sport scolaire, y était aux côtés de ses pairs des pays membres. Dans cet entretien, celui qui se fait appeler « coach Rhima » revient sur les moments forts de cette rencontre.
Bonjour, coach Cissé. Vous revenez de la 3ᵉ assemblée générale de la Fédération africaine du sport scolaire à Libreville. Dites-nous, durant ce séjour, qu’est-ce que vous vous êtes dit entre fédérations ou entre acteurs qui œuvrent dans la promotion du sport scolaire ?
Bonjour Abdoul. Cette assemblée générale était une occasion de réunir les acteurs du sport scolaire africain. Nous avons discuté de questions liées au fonctionnement du sport scolaire dans nos pays respectifs. Les travaux étaient beaucoup axés sur la planification de nos activités pour les trois prochaines années, à partir de 2025. Vous savez, c’était la première fois que cette assemblée générale était délocalisée de la capitale marocaine, puisque le siège de ladite fédération est à Rabat. Nous sommes donc sortis pour la première fois afin que les acteurs du sport scolaire puissent se réunir. Nous avons abordé de nombreux points et, à l’issue de nos discussions, nous avons pu planifier nos activités pour les trois prochaines années. Nous allons essayer de vulgariser le compte rendu de cette assemblée générale pour permettre aux autres acteurs des différentes fédérations qui n’ont pas pu se déplacer d’être au même niveau d’information que nous, afin qu’ensemble, au niveau de nos pays, nous puissions fédérer nos actions pour le bonheur du sport scolaire.
Bien, vous avez représenté la Fédération guinéenne du sport scolaire. Qu’est-ce que vous avez mis en avant comme réalisation de cette fédération durant l’exercice écoulé ?
La Fédération guinéenne du sport scolaire a réalisé beaucoup de choses au cours des trois dernières années. D’abord, en ce qui concerne les compétitions U15 au niveau de la Confédération africaine de football, grâce à l’initiative de la fondation Motsepe, la Guinée a été championne zonale à Praia en 2022, puis championne d’Afrique scolaire lors de la toute première édition, ce qui nous a permis de recevoir une enveloppe financière de 400 000 dollars. Aujourd’hui, vous n’êtes pas sans savoir que les travaux de réalisation du centre sportif et de la bibliothèque multimédia ont débuté, respectivement à Coyah, au complexe de Tambaya, et à Kindia, au collège Fissa. Au début, beaucoup pensaient que ces montants étaient destinés à Ali Badara Cissé, mais je leur ai dit que ces fonds étaient alloués pour monter des projets. Nous avons donc opté pour un centre sportif, car peu importe ce que vous voulez faire, si vous n’avez pas un centre sportif où les enfants peuvent pratiquer le football, cela sera un obstacle. La deuxième année, nous avons été vice-champion zonal à Nouakchott, ce qui nous a rapporté une enveloppe de 75 000 dollars chez les garçons et 50 000 dollars chez les filles qui ont terminé troisième, soit un total de 125 000 dollars. Cette année, à Zanzibar, lors de la Coupe d’Afrique, la Guinée a terminé vice-championne et nous avons également obtenu une enveloppe de 200 000 dollars, ce qui porte le montant total à 325 000 dollars. En résumé, cette année à Nouakchott, la Guinée a terminé deuxième chez les filles avec une enveloppe de 75 000 dollars et troisième chez les garçons avec 50 000 dollars, soit un total de 125 000 dollars, ce qui nous amène à un total de 450 000 dollars. En trois éditions, nous avons pu obtenir plus de 725 000 dollars pour la Guinée. Je pense que c’est une première depuis que notre pays est indépendant. C’est une fierté pour le sport scolaire guinéen. De plus, nous avons formé 50 professeurs d’éducation physique et sportive grâce au programme FIFA Football for Schools, en collaboration avec la Fédération guinéenne de football. Nous avons également quatre officiers de sauvegarde de la FIFA qui ont obtenu leurs diplômes de fin de formation, dont deux filles et deux garçons. Tout cela est un acquis du sport scolaire.
Cela dit, quelles sont les perspectives pour le sport scolaire guinéen à la suite de la 3ᵉ assemblée ?
C’est clair et simple, nous avons des compétitions en vue pour 2025. Nous devons participer aux premiers Jeux africains scolaires qui auront lieu en Algérie du 5 au 13 juillet, en collaboration avec le Comité olympique national. Nous préparons également le championnat d’Afrique scolaire dans sa phase zonale, prévu pour le mois de novembre. Nous nous préparons pour toutes ces compétitions et un voyage est également prévu en Allemagne en juillet, juste après les Jeux olympiques scolaires africains. Nous allons continuer à travailler, car notre slogan est de faire du sport scolaire un tremplin pour le sport national. Il est donc essentiel que les décideurs de notre pays comprennent cela et qu’ils investissent dans le sport au milieu scolaire.
Entretien réalisé par Thierno Abdoul Barry pour guinee7.com