Souvent accusé de partialité ou de sévérité excessive dans ses réquisitions, le procureur spécial Aly Touré assume pleinement ses décisions. Lors d’une conférence de presse tenue ce vendredi 21 mars dans la salle d’audience de la CRIEF, il a balayé d’un revers de main les critiques à son encontre, affirmant agir dans le strict respect de la loi.
‘‘Ce n’est pas une question d’avoir une pierre à la place du cœur. Nous sommes régis par le code pénal et le code de procédure pénale. Tout agissement d’un individu qui entre dans les prévisions de ces deux codes nous oblige à engager des poursuites’’, a-t-il précisé.
Face aux accusations de zèle ou de persécution, il répond sans détour : ‘‘Que l’on dise que je suis sadique, cela ne me regarde absolument pas, excusez-moi. Tant que ce que je fais est conforme à la loi, je suis tranquille. C’est valable pour mes collaborateurs aussi.’’
Pour le procureur spécial, les critiques sont inévitables et font partie du jeu, mais elles ne changent en rien son cap judiciaire. ‘‘On ne peut jamais empêcher les gens de nous critiquer. Cela nous permet même de nous améliorer. Mais, honnêtement, ces critiques ne nous font ni chaud ni froid. Nous restons focus sur notre mission, et tant que c’est conforme à la loi, Allahamdoulillah’’, s’est-il rejoui.
Par cette déclaration, Aly Touré réaffirme sa détermination à poursuivre les dossiers sans se laisser influencer par les pressions ou les controverses. Une posture qui ne manquera pas d’alimenter davantage les débats autour de son action à la tête des poursuites de la CRIEF.
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com
