Censure

Résidence CALAO-Kipé : une nouvelle cité en bordure de mer

Faciliter l’accès au logement à travers la construction d’une nouvelle cité en bordure de mer : c’est l’objectif que se fixe le richissime homme d’affaires guinéen Kerfalla Person Camara « KPC », président du groupe GUICOPRES. Le magnat de l’immobilier envisage la construction d’une cité résidentielle de haut standing dans le quartier Kipé, dans la commune de Ratoma, dénommée « résidence CALAO-KIPE ».

Au cours d’une cérémonie qui a réuni ce vendredi plusieurs membres du gouvernement, dont le premier ministre, Bah Oury, le ministre de l’Économie et des Finances et celui de l’Urbanisme et de l’Habitat, Kerfalla Camara a présenté le projet dont les travaux sont déjà en cours d’exécution.

« L’objectif de la cérémonie était de présenter l’ensemble des réalisations immobilières de GROUPE GUICOPRES, comme vous avez pu le constater. Il y a plus de 6 projets que nous avons réalisés. Le site sur lequel nous sommes aujourd’hui est un site qui regroupe 200 appartements et 15 villas de très haut standing. Tout est en vente à l’état futur d’achèvement, ce qui signifie que c’est vendu sur plan. Cependant, la culture guinéenne n’est pas habituée à cela. Le Guinéen lambda n’est pas habitué à acheter des appartements ou des villas sur plan. Nous avons décidé d’investir pour faire avancer des projets jusqu’à 40-50 %. Grâce à cela, lorsque le Guinéen vient acheter, il sait que le projet n’est pas imaginaire et qu’il y a déjà un début de réalisation. Donc, notre objectif, en conclusion, est de faire en sorte que le citoyen ait confiance dans les Guinéens dans divers domaines d’activité économique. Que ce soit pour les Guinéens qui sont à l’étranger et qui souhaitent investir en Guinée, ils doivent se dire que c’est une bonne idée d’investir. Dorénavant, ils viendront, car avec nous, ils sont sûrs que leur argent n’ira pas ailleurs », rassure-t-il.

La cité est composée de onze immeubles avec un total de 200 logements. Un projet gigantesque initié pour répondre aux besoins de la population. Et pour s’offrir une résidence, le président du groupe GUICOPRES explique les modalités et donne des garanties.

« Quand quelqu’un vient pour acquérir, nous n’avons pas d’avis à demander à qui que ce soit. Si nous sommes déjà en règle avec l’État guinéen, nous avons notre titre foncier, tous les documents nécessaires, et l’acquéreur ne pourra pas acheter directement avec Kakandé Immo. C’est avec les commerciaux de Kakandé Immo qu’il va discuter, mais il y a aussi le notaire et la banque. L’argent se verse directement à la banque sous la recommandation d’un notaire. Donc, vous êtes quand même sûr que vous investissez votre argent dans quelque chose qui ne présente aucun risque. Vous mettez votre argent pour obtenir l’appartement, et vous aurez l’appartement. À travers le notaire, il y a un lien entre vous, la banque et le promoteur immobilier. Ce sont des investissements à 100 % privés, rien n’appartient à l’État », explique KPC.

Le Premier ministre guinéen, Amadou Oury Bah, n’a pas manqué de magnifier le projet. Il estime d’ailleurs que c’est le futur de la Guinée qui est entrain d’être construit « sous nos yeux ».

« C’est l’expression du vœu du président de la République à travers la valeur de la refondation, qui vise à permettre d’avoir un environnement propice. En rétablissant les normes, tant sur le plan institutionnel que sur les autres aspects d’infrastructures, énergétiques ou de sécurité.  Il est essentiel de permettre aux secteurs privés d’évoluer et de progresser, parce que, fondamentalement, c’est cela qui va créer de la richesse, créer de l’emploi, combattre la pauvreté. C’est donc dans cette envergure que nous voyons que M. KPC s’inscrit comme un exemple dans cette transformation de la Guinée », martèle-t-il.

La cérémonie a été également marquée par la signature d’une convention entre les banques (BSIG Guinée et Vista Bank) et la société KAKANDE IMMO, filiale du groupe GUICOPRES. Mouhamadou Diagne, directeur général de BSIG Guinée, dit les enjeux de cette convention.

« La signature de cette convention marque une nouvelle étape dans le partenariat stratégique visant à faciliter l’accès à la propriété aux Guinéens. Ce projet s’inscrit principalement dans la dynamique des initiatives présidentielles dans la vision des autorités guinéennes. Nous sommes fiers, en tant qu’institution financière, de contribuer fièrement à ce programme de transformation », confie-t-il.


Mory Condé, ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, a mis l’occasion à profit pour déplorer un fait qui a gangrené les régimes précédents dont les conséquences se font toujours ressentir.

« Aujourd’hui, nous sommes obligés, pour faire face aux besoins des citoyens, de soumettre des demandes de rachat d’école, de terrains pour faire des centres de santé et des écoles. Tous ces endroits ont été bradés par des commis de l’État. (…) Les 400 hectares que l’État disposait à Tanènè, aujourd’hui, je peux vous dire que l’État n’en a pas plus de 100 dans cette zone. Si chaque fois qu’un gouvernement vient, plus d’un quart du budget national doit être consacré à réparer des préjudices qui ont été commis à l’État, nous allons continuer dans un cycle perpétuel de recommencement. Si le groupe Guico-press ne s’était pas levé lorsque le ministère de l’Habitat a pris son bâton de pèlerin pour faire de la récupération de ce site une réalité, on n’allait pas pouvoir bâtir cette cité… »

La cérémonie a pris fin par une visite guidée suivie d’une photo de famille.

Ibrahima Sory Diallo pour Guinee7.com 

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