L’étau se resserre sur l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG). Le parti dispose de 45 jours pour organiser son congrès. Cependant, une décision de justice suspend le processus. Le moment idéal choisi par Ousmane Gaoual Diallo, ministre des Transports et porte-parole du gouvernement, d’enfoncer le clou : « Il n’y aura pas de traitement différent », prévient-il. Il appelle les responsables du parti à « assumer la responsabilité de ce qui adviendra ».
Toutefois, le porte-parole du gouvernement estime qu’il existe des solutions pour éviter une suspension ou une dissolution du parti. « Ce qui est clair, c’est qu’ils ont des solutions : reconnaître la forfaiture et c’est tout », a-t-il déclaré, faisant allusion à son exclusion du parti.
Si cette reconnaissance est faite, « nous pourrons nous retrouver autour de la table pour discuter du congrès en toute responsabilité. Sinon, la justice tranchera. J’ai entendu quelqu’un dire : Mais si la justice te ramène, on va t’exclure à nouveau. Oui, mais cela nécessite une procédure. Cette exclusion prendra encore du temps, car il faut un congrès pour exclure quelqu’un », a précisé Ousmane Gaoual Diallo.
Il a ensuite levé un coin du voile sur le fonctionnement interne de l’UFDG : « L’UFDG est organisé de manière à ce que personne ne puisse exclure quelqu’un à sa seule discrétion. Pour exclure un membre, une suspension temporaire peut être décidée. Cette suspension peut durer jusqu’à deux ans et doit être approuvée par la direction nationale, c’est-à-dire les 350 membres du parti réunis, au minimum à deux tiers, pour adopter une résolution. Ce n’est pas l’exclusion immédiate, car l’exclusion appartient au congrès. Si on veut m’exclure à nouveau, cela se fera lors du congrès. »
Ousmane Gaoual Diallo insiste sur le fait que sa demande n’était pas de remplacer quelqu’un, mais d’aller au congrès. « Moi, je n’ai rien demandé d’autre. J’ai dit : Allons à la compétition. Je n’ai pas dit : Lève-toi, je m’assois. J’ai dit : Allons à la compétition. Cela ne devrait pas poser de problème, surtout pour quelqu’un qui est populaire dans l’imaginaire collectif. J’ai même entendu qu’il pourrait être candidat depuis l’étranger. S’il peut être candidat depuis l’étranger, qu’il le soit, mais allons voter », a-t-il souligné.
Candidat à la direction de l’UFDG, le ministre des Transports se dit prêt à participer à un débat contre Cellou Dalein Diallo, où qu’il se trouve. « S’il sait qu’il peut être candidat depuis l’étranger, moi, je peux me déplacer pour débattre avec lui là-bas, s’il ne peut pas venir. Je n’ai aucun problème. Je peux aller là où il est, s’il ne peut pas venir. Parce que tout cela doit se faire sous l’arbitrage de la direction nationale », a-t-il affirmé.
« Nous acceptons de nous conformer aux règles. Mais s’il persiste dans son entêtement, le parti devra en subir les conséquences. Cela montre aux autres partis qu’il n’y aura aucun traitement de faveur. C’est très important. Et si cela conduit à la dissolution du parti, les responsables actuels seront jugés par l’histoire. Parce que tous ceux qui parlent aujourd’hui au nom de l’UFDG sont des gens que nous avons accueillis en provenance du PUP. Personne ne les a jugés pour ce qu’ils ont fait au PUP. On les a accueillis librement. Ils ont le droit de laisser un héritage à ce parti, mais pas de contribuer à sa destruction. Ils l’ont reçu ainsi, et c’est crucial », a conclu Ousmane Gaoual Diallo.
Bhoye Barry pour guinee7.com