Le procès en appel de l’acteur politique Mamadou Aliou Bah, président du parti MODEL, condamné à deux ans de prison en première instance, s’est tenu ce mercredi à la cour d’appel de Conakry.
Dans une salle d’audience archi-comble, dominée par des militants du Model, Aliou Bah a encore une fois nié les faits qui lui sont reprochés. « Je ne reconnais pas les faits qui me sont reprochés. Je suis un acteur politique, père de famille, travailleur qui n’a jamais été devant (…) Mon engagement politique est connu de tous. (…) Je n’ai fait de tort à qui que ce soit. »
Face aux différentes questions, il a affirmé s’être exprimé pour l’opinion. « J’ai fait des prises de position avec les médias, des interviews aussi. Tout ceci a été collecté par celui qui voulait me faire du mal, ceux qui avaient pour objectif de me faire taire et qui continuent à avoir pour objectif de me faire taire. Parce qu’ils estiment que mon discours, il est dérangeant par rapport à des intérêts particuliers qui sont en train d’être développés », soutient-il.
Et de rappeler : « j’ai été l’une des rares personnes à avoir été sollicitées pour intégrer la gestion de la transition, bien avant la transition d’un premier ministre. J’ai décliné. J’ai estimé que je suis un homme politique. L’engagement de ma responsabilité, ce n’est pas de négocier des postes. »
Les avocats de la défense ont sollicité la couverture entière du procès par la presse.
Une demande sur laquelle la cour ne se prononcera qu’au 9 avril prochain durant la suite des débats.
Un renvoi que les avocats de l’acteur politique ne comprennent pas et parlent de violation du code de procédure pénale : « Nous n’avons pas compris ce renvoi au 9 avril en violation des dispositions de l’article 593 du code de procédure pénale qui impose à la cour l’obligation de statuer dans les 3 mois suivant le recours. Me Almamy Samory Traoré, au nom et pour le compte de monsieur Mamadou Aliou Bah, a interjeté appel dans ce dossier le 5 janvier 2025. Dans les conditions normales, la cour doit se prononcer au plus tard le 7 avril. Mais renvoyer l’affaire au 9 avril, même pas pour les réquisitions et plaidoiries, mais pour la suite des débats, nous estimons déjà que la cour a violé le droit de monsieur Mamadou Aliou Bah d’être jugé dans un délai raisonnable », a soutenu Me Pépé Antoine Lamah.
Avant de réitérer leur engagement : « Nous ne nous décourageons pas, nous ne baissons pas les armes. Nous serons là à l’audience prochaine. »
Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com