Dans les conclusions du rapport d’évaluation des partis politiques publié en mars dernier, le Parti du renouveau et le progrès (PRP) est classé dans la catégorie des formations politiques autorisées à exercer, mais sous réserve de 45 jours d’observation.
Une annonce qui a suscité beaucoup d’incompréhensions au sein du PRP dont le président, Rafiou Sow, dit ignorer ce dont on reproche à son parti.
Dans l’émission “À vous l’antenne” de Guinee7.com, lundi 7 avril, il n’est pas passé par mille chemins pour exprimer son étonnement.
« Pour vous dire vrai jusqu’au jour d’aujourd’hui, on ne nous a pas dit de quoi on nous reproche. Je me suis même déplacé 10 jours après. Je suis allé au MATD rencontrer quelques responsables pour dire : Vous devriez nous notifier ce qui manquait dans le dossier pour que nous soyons sous observation. Ils nous ont dit très prochainement qu’ils allaient nous adresser un courrier nous notifiant cela. Jusqu’au jour d’aujourd’hui, nous ne l’avons pas », déplore-t-il.
Le président du PRP persiste et signe que cette évaluation est une manière d’éliminer certains partis politiques. « C’est une façon de faire taire les partis qui sont contestataires vis-à-vis du régime. C’est une façon de mettre au pilori, de dissoudre tous les partis qui sont capables d’aller à des élections ou de dénoncer une prochaine candidature de Mamadi Doumbouya ou de l’empêcher dans les urnes d’être élu », indique-t-il avant de renchérir : « Moi personnellement, je pense que c’est une chasse aux sorcières. »
Par ailleurs, Rafiou Sow a tiré à boulets rouges sur Ibrahima Kalil Condé, ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation. « Aujourd’hui, le seul rôle de ministre, c’est suspendre les partis politiques, c’est dissoudre les partis politiques. Ce ministre aurait dû avoir comme premier rôle de mettre en place un cadre de dialogue, puisque c’est le ministre de tutelle des partis politiques. Nous n’avons jamais vu de ministre qui est venu avec une haine acerbe contre les partis politiques comme ce ministre-là, puisque ça se passe à son temps. C’est vrai que ça a commencé au temps de Mory Condé, mais aujourd’hui, c’est lui qui suspend des partis politiques, c’est lui qui retire le droit des partis politiques, (…) ».
ci-dessous, l’intégralité de l’émission
Bhoye Barry pour guinee7.com
