Censure

Feguifoot. Voici les règlements qui sifflent la fin du match pour Bouba Sampil.

Le président de la Fédération guinéenne de football, Bouba Sampil, a été révoqué de ses fonctions de président par ses pairs du comité exécutif en raison de la violation des textes réglementaires de l’instance.

Lors de la réunion qui s’est tenue ce mardi et qui a duré plus de 5 heures, au siège de la Féguifoot, en présence du président révoqué, les sept membres du comité exécutif, qui ont voté souverainement, se sont notamment basés sur les dispositions des articles 40, alinéas 1 et 5, ainsi que de l’article 36, alinéa 8 des statuts de la fédération pour prendre cette décision.

Que disent ces articles ?

L’article 40, relatif à la « Révocation d’une personne d’un organe », dans son alinéa 1, stipule : « Sauf dispositions contraires dans les présents statuts, seule l’assemblée générale peut révoquer une personne d’un organe. Le comité exécutif peut mettre à l’ordre du jour d’une assemblée générale la révocation d’une personne d’un organe. Le comité exécutif peut également révoquer provisoirement une personne d’un organe. Tout membre du comité exécutif peut proposer de mettre une telle révocation à l’ordre du jour du comité exécutif ou de l’assemblée générale ». Partant de cette disposition, il faut comprendre que la motion de révocation a été introduite en conformité avec les statuts et qu’une révocation provisoire est également valable, ce qui justifie la décision prise.

Quel sort pour le révoqué ?

Après la décision prise par les sept membres du comité exécutif lors de cette réunion de révoquer leur président, il convient de noter que l’alinéa 5 du même article 40 précise : « La personne révoquée (provisoirement) est révoquée de ses fonctions avec effet immédiat. »

Qu’en est-il de l’intérimaire ?

L’article 41, en son alinéa 6, stipule : « En cas d’absence ou d’empêchement du président, ses pouvoirs sont exercés d’office par le vice-président le plus âgé. » C’est ainsi que le choix s’est porté sur Sory Doumbouya, président du conseil d’administration du Milo FC.

Dans leur déclaration, le Comité exécutif, par le biais de son porte-parole, a rappelé les dispositions de l’article 36 des statuts, concernant la « composition et conditions d’éligibilité », qui précise, en son alinéa 1, que : « Si un poste ou jusqu’à 50 % des postes au sein du Comité exécutif deviennent vacants, le Comité exécutif repourvoit le(s) poste(s) devenu(s) vacant(s) jusqu’à l’assemblée générale ordinaire suivante, qui élit le nombre nécessaire de remplaçants pour le temps de mandat restant. »

Il importe de souligner qu’une dernière opportunité reste ouverte pour Bouba Sampil. Ce sera le 8 mai prochain, lors de l’assemblée générale ordinaire de l’instance, où il aura l’occasion de se défendre devant les 73 délégués, mais toujours est-il qu’il serait très difficile de convaincre ces membres statutaires.

Thierno Abdoul Barry pour guinee7.com

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