Pendant que l’option : coupler la présidentielle aux législatives est sur la table pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel, Cellou Dalein Diallo prévient qu’il n’est pas prêt à participer à une « mascarade électorale » pour « légitimer » le pouvoir du Gal Doumbouya. Il l’a affirmé ce samedi lors de la rencontre hebdomadaire de l’UFDG.
« Nous voulons être au pouvoir, certes, mais nous organisons la campagne. Si nous sommes élus dans une élection transparente, on se réjouit, on met en œuvre les réformes qu’il faut pour garantir la sécurité, la prospérité et l’exercice des droits et libertés des citoyens. Mais si on n’est pas élu, on reconnaît la victoire de l’autre. Mais on n’est pas prêts à participer à une mascarade électorale qui ne vise qu’à légitimer, entre guillemets, un pouvoir qui a été pris par les armes », a prévenu Cellou Dalein Diallo, en exil depuis plusieurs années.
Selon lui, la junte au pouvoir s’est détournée de son objectif initial. Celui d’organiser des élections et de rendre le pouvoir aux civils. « On ne veut pas de mascarade électorale, on veut des élections libres et transparentes pour que le peuple, comme je l’ai dit et répété, choisisse ses dirigeants à tous les niveaux. Aujourd’hui, au début, l’objectif de la junte c’était de rester le plus longtemps possible au pouvoir et de le rendre aussi vite. C’est pourquoi ils avaient dit 39 mois. Le CNT a fait une résolution pour dire que c’est 36 mois. À l’époque, ils ont mis dans le chronogramme le recensement général. Il fallait 4 ou 5 ans pour être fait. Parce que l’objectif, c’était de rester aussi longtemps que possible, de définir et d’organiser des élections et des données. Mais aujourd’hui, la stratégie a changé. Il faut que la junte reste au pouvoir en organisant une mascarade électorale le plus tôt possible et en freinant toutes les discussions ».
« Bon, ils ont dit non, le RAVEC, il faut ceci, il faut cela. Mais aujourd’hui, la décision a changé. Il faut vite finir la transition en légitimant Doumbouya par une mascarade électorale organisée par le MATD et les préfets dont les compétences ont été entendues aux élections désormais, et bien entendu avec le soutien des présidents de délégations spéciales nommés en fonction de leur adhésion à l’idée que Mamadi, c’est l’homme providentiel et qu’il faut le maintenir au pouvoir. “Donc, il faut que vous soyez conscients de ça », a-t-il martelé.
Bhoye Barry pour guinee7.com