Quand Aladji Cellou Camara fut nommé directeur général de l’Office Guinéen de Publicité (OGP), nul ne doutait de sa capacité à relever les défis. Mais réussir en seulement cent jours relevait, pour beaucoup, de l’impossible. Tellement les dégâts laissés par son prédécesseur étaient considérables. Et pourtant, cent jours plus tard, c’est une institution redressée enfin presque, réorganisée et en voie de modernisation qui se présente à l’opinion.
Rapel. Lors de sa prise de fonction le 20 décembre 2024, le nouveau directeur général découvre un établissement dans un état de délabrement avancé : seulement 146 000 GNF en caisse, plus de 80 milliards de dettes cumulées (fiscales, sociales et fournisseurs), six mois d’arriérés de salaires, une désorganisation interne généralisée, une gouvernance quasi inexistante et un personnel démotivé.
Face à cette situation, un Plan Stratégique de Relance fut élaboré et validé par le Conseil d’Administration, structuré autour de sept priorités : redressement financier, gouvernance rénovée, modernisation des outils, mobilisation des partenaires, transparence, communication institutionnelle et amélioration des conditions de travail.
Des mesures fortes pour un redressement rapide
Les cent premiers jours de gestion ont été marqués par des actes concrets et structurants : adoption d’un nouveau budget annuel (62,6 milliards GNF), règlement partiel des arriérés de salaires, paiement régulier des impôts et cotisations sociales, lancement d’un audit comptable, début de remboursement des dettes fournisseurs, transfert administratif des effectifs surnuméraires vers la Fonction publique, et informatisation de la comptabilité.
Dans le même temps, les contrats désavantageux ont été renégociés, les partenariats réactivés, les procédures internes clarifiées, et une campagne de démantèlement des panneaux publicitaires illégaux a été lancée avec le Gouvernorat de Conakry. La direction a également renforcé le dialogue avec les régies publicitaires et les grandes entreprises nationales pour garantir une meilleure mobilisation des recettes.
Une dynamique à poursuivre
En un trimestre, Aladji Cellou Camara et son équipe ont réussi à rétablir la confiance, à stabiliser les finances et à amorcer une réorganisation structurelle de l’OGP. Le défi reste toutefois immense : finaliser les négociations pour l’allègement de la dette, obtenir un soutien financier de l’État, digitaliser l’ensemble des services, optimiser les recouvrements et explorer de nouvelles sources de revenus.
Mais une chose est désormais certaine : l’OGP a changé de cap. La rigueur, la transparence et la méthode sont devenues des principes de gestion. Et avec cette dynamique enclenchée, l’entreprise semble prête à entrer dans une nouvelle ère.
Focus de guinee7.com