Censure

Violence contre des travailleuses du sexe à Kipé : Fatou Ann Souaré hausse le ton

Le week-end dernier, des femmes présentées comme des travailleuses du sexe ont été prises à partie par un groupe de jeunes qui les ont sérieusement molestées. Les faits se sont déroulés au quartier Kipé dans la commune de Ratoma.

Les images ont fait le tour des réseaux sociaux, provoquant la colère de Fatou Ann Souaré, directrice exécutive de l’ONG WAFRICA. Elle accuse l’État guinéen de ne pas avoir protégé ses citoyens. « Vous avez pu noter une situation assez déplorable et ce n’est pas la première. Alors, en fait, il ne faut pas oublier que ce n’est pas une attaque de l’État, c’est un manquement de l’État à protéger, par contre. Effectivement, cesont les populations qui se sont permises d’attaquer une citoyenne ou des citoyennes pour des raisons X », a-t-elle répondu à notre rédaction lors d’une conférence de presse, mardi 22 avril 2025.

Selon elle, « la première réponse et la première responsabilité reviennent à l’État de réagir à travers ces différents dispositifs de protection de la population qui sont de plus en plus défaillants vis-à-vis des femmes, on le déplore tous les jours ».

Au niveau des défenseurs des droits humains, Fatou Ann annonce qu’ils ne resteront pas les bras croisés. « Nous sommes la société civile, nous sommes là pour veiller et dénoncer, mais la réponse effective à ce type de violation revient à l’État, c’est pourquoi nousinterpellons l’État et continuons d’interpeller l’État pour des réponses appropriées, pour éviter que de tels actes continuent de se produire ou que les violences faites aux femmes continuent d’être endémiques, pour ne pas dire une pandémie », a-t-elle affirmé.

Bhoye Barry pour guinee7.com