Affaire Palladino. Ça vous dit ? C’est cette affaire révélé il y a deux ans par The Sunday Times qui concernait 25 millions de dollars que la Guinée avait empruntés avec une société sud-africaine présente dans les mines. Beaucoup avaient pensé que cet article allait faire sauter la République. Mais il était truffé d’amalgames et les observateurs ont vite compris la forte dose de mauvaise foi et la volonté de nuire qui y étaient. Certains, et Dieu sait qu’ils étaient nombreux, ont d’ailleurs soupçonné la main invisible de Benny Steinmetz derrière cet article. Parce que ce milliardaire israélien est en conflit avec les autorités guinéennes qui l’accusent d’avoir usé de la corruption pour se taper des mines de Simandou.
Après donc l’affaire Palladino, le journal de dimanche a, en novembre dernier accusé le président Alpha Condé d’avoir échangé des courriers pendant qu’il était candidat à la présidentielle avec des responsables de Sable Mining à qui, il aurait demandé de l’aide et promis pour récompense des concessions minières s’il était élu. Cette autre affaire donnait une mauvaise image du président guinéen qui se veut champion de la lutte contre la corruption surtout dans les mines.
L’accusation, si elle était vraie, allait sûrement embarrasser le président Condé. Mais il peut bien pousser un ouf de soulagement car le journal anglais dans son édition de ce dimanche a démenti son information ‘‘les communications n’étaient pas avec Condé, mais avec son fils, Alpha Condé Mohamed. il n’y avait aucune preuve qu’Alpha Condé s’était appuyé sur Aboubacar Sampil, un homme d’affaires local, au cours de sa campagne présidentielle. nous nous excusons pour les erreurs’’.
Le journal a par ailleurs précisé que ‘‘l’exploitation des mines du Nimba par Sable Mining est le fruit d’un accord bilatéral entre le Libéria et la Guinée, et se fait en vertu d’un plan de développement des infrastructures du secteur minier, élaboré avec la collaboration de la banque mondiale’’.
Ibrahima S. Traoré