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Marrakech. Réduction des risques en santé : « Nous avons une expérience à partager… » dixit Mamadou Pètè Diallo

De notre envoyé spécial. Sous le haut patronage de sa majesté, le Roi Mohamed VI, le ministère marocain de la Santé et de la Protection sociale, en collaboration avec la Société de médecine addictive et des pathologies associées, a lancé ce mercredi à Marrakech (Maroc), une série d’activités et de débats sur la réduction des risques de santé. La Guinée a été représentée par le ministre de la Santé, Mamadou Pètè Diallo.

Avec le concours des partenaires, des conférenciers venus de partout dans le monde et une forte présence de la presse africaine, le premier débat africain sur la réduction des risques en santé a effectivement été lancé ce mercredi. Des débats, tables rondes, échanges d’expériences, expositions de nouvelles avancées sur le plan sanitaire au Maroc et dans le reste de l’Afrique sont au programme de cette première édition. Des œuvres littéraires seront aussi dédicacées. C’est le cas du livre ‘’Santé en Afrique : La politique humaniste de  de Mohammed VI’’, écrit par Abdelhak Najib.

La République de Guinée, qui a connu plusieurs épidémies ces dernières années et a su s’en sortir très souvent avec des résultats probants, occupe une place de choix à cet évènement continental. Mamadou Pètè Diallo est le ministre de la Santé de la Guinée.

« Je suis venu, accompagné d’une délégation composée de mon conseiller chargé des questions de coopération technique, deux médecins : un de Kamsar et un de Dubréka. Nous sommes venus partager l’expérience guinéenne sur des questions de réduction des risques en santé. Cette conférence internationale se veut une plateforme d’échanges pour nos différents pays sur la préparation et la mutualisation des moyens dans la lutte contre les risques en santé. Notre pays a beaucoup à contribuer… toutes les peines et les malheurs que nous avons eus avec l’épidémie d’Ebola nous ont quand même enseignés. Et nous avons aujourd’hui l’une des meilleures équipes en Afrique de l’ouest voire en Afrique avec la RD Congo, en termes de préparation, de surveillance et de réponse aux épidémies et les fièvres hémorragiques. Nous avons donc une expérience à partager avec mes collègues et les experts venus du monde entier », enseigne-t-il.

Le ministre de la Santé a insisté sur le fait que la Guinée n’est pas à Marrakech pour « recevoir » mais pour « donner » son expertise aux autres pays du monde. « Nous avons beaucoup d’expérience dans la gestion des épidémies. Aujourd’hui [mercredi 16 novembre 2022] s’est ouvert à Conakry une réunion régionale sur la réduction, la préparation et la réponse aux épidémies multiples. Tout le monde reconnaît l’expertise de la Guinée dans ce domaine », rajoute-t-il.

Le Maroc se dit fier d’avoir organisé cet évènement majeur, qui est une première en Afrique.

« C’est le premier du genre. Introduit le ministre de la Santé du Royaume, Khalid Ait Taleb. C’est la première fois dans le monde qu’on organise une conférence sur la réduction des risques en santé, avec des politiques. Ç’a été toujours des conférences d’ordre scientifique, aujourd’hui c’est avec les politiques. Parce que nous avons assisté d’abord à la lecture d’une lettre royale, qui porte un message, qui appelle le continent à travailler la main dans la main. Seuls les Africains sont maîtres de leur destin. Aujourd’hui la souveraineté sanitaire est une grande question qui se pose, puisque nous sommes en train de vivre des moments qui sont très difficiles ».

Il ajoute : « La réduction des risques de santé ne dépend pas seulement du secteur de la Santé. C’est une question qui est intersectorielle, qui ne dépend pas d’un seul pays mais bien sûr du multilatéralisme très développé. Si le continent travaille ensemble dans un réseau panafricain, on peut parvenir éventuellement à des stratégies de réduction des risques. C’est la raison pour laquelle à l’issue de ces rencontres, il y aura des recommandations et par la suite la Déclaration de Marrakech, qui portera plusieurs messages pour aboutir à une charte de la santé pour le continent africain », annonce à la presse Khalid Ait Taleb.

Les travaux se poursuivent jusqu’au 18 novembre prochain avec plusieurs panels dont ‘‘défis et perspectives des systèmes de santé dans le monde : L’Afrique en exemple’’ animé par notre compatriote, Alseny Camara.

Alpha, envoyé spécial à Marrakech

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