Après son arrestation jeudi, Aissatou Pounthoun Diallo, ancienne animatrice vedette de la RTG était à la barre du tribunal de première instance de Dixinn, vendredi 9 décembre 2022. Elle est poursuivie pour « diffamation, vol aggravé et voie de fait » par l’institut de beauté Pins’O d’Ange Marie Charlotte Haba.
A la barre, Aissatou Pounthioun a nié les faits articulés contre elle. Avant d’accuser Ange Marie Charlotte Haba, d’avoir « fait de mon appartement comme une propriété privée. Elle a installé des caméras de surveillance partout sans notre consentement ».
« C’est moi qui ai ordonné le débranchement de l’inverseur parce qu’on sentait du brûlis », cependant, « je n’ai jamais coupé le courant chez elle, sur le saint Coran », a-t-elle juré.
Sur la diffamation, elle insiste et persiste : « je ne l’ai jamais diffamée. »
Selon Me Watara, un de ses avocats, sa cliente n’a jamais reçu de citation du tribunal de première instance de Dixinn.
Une réaction qui a piqué la colère du juge Ousmane Simakan : « depuis la première audience dans ce dossier, la prévenue n’a jamais comparu ici, je le dis sur mon serment. »
Après la comparution de la prévenue, le juge Ousmane Simakan, a appelé Ange Marie Cristelle Haba, la plaignante pour donner sa version des faits.
« Dans le contrat, on s’est dit que je reste 3 ans…Mais à 5 mois, j’ai commencé à recevoir des harcèlements, des menaces », a raconté la plaignante avant de préciser que « c’est son électricien qui s’appelle tonton Zézé qui a installé mon inverseur pour permettre d’utiliser le courant du groupe électrogène s’il y a coupure de l’électricité de l’EDG ».
Mais, « ils ont pris mon inverseur sans mon consentement. Après qu’ils l’ont enlevé quelqu’un est venu pour me remettre l’inverseur, j’ai dit non va remettre à Madame Aissatou Pounthioun. Jusqu’à aujourd’hui, je ne sais pas où se trouve mon inverseur ».
Après la version de la plaignante, le juge a décidé de renvoyer l’audience. C’est ainsi que les avocats de la prévenue ont demandé au tribunal d’accorder une mise en liberté de leur client. Le parquet n’y a pas trouvé d’objection, cependant l’avocat de la plaignante a dit s’opposer parce que « les intérêts de la partie civile sont menacés quand elle est libre ».
Après avoir écouté toutes les parties, le juge a ordonné la mise en liberté de la prévenue et a renvoyé le dossier au 16 décembre prochain pour la suite des débats.
Bhoye Barry pour guinee7.com