Censure

Affaire M’mah Sylla : deux témoins clés étaient à la barre

Le procès des médecins qui auraient violé, fait avorter et fait subir plusieurs interventions chirurgicales à M’mah Sylla (décédée), s’est poursuivi ce mercredi 11 janvier au tribunal de première instance de Mafanco. A cette audience du jour, Pr Aboubacar Touré et Pr Houssein Fofana, tous chirurgiens en service à l’hôpital Ignace Deen ont été entendus comme témoin dans le dossier ce dossier.

Professeur Aboubacar Touré, en service à l’hôpital Ignace Deen a été le premier à témoigner. D’entrée de jeu il a fait savoir au tribunal qu’il ne connaît pas les accusés ni la partie civile de ce procès. M’mah Sylla, a été reçue à Ignace Deen, « 21 jours après sa maladie. Elle a été orientée par une de mes étudiantes « , a-t-il soutenu.

Selon lui, quand M’mah Sylla, est arrivée il n’y avait aucun dossier médical. Après la visite du président de la transition à la patiente, « nous on se battait pour la soigner, ils ont dit qu’on va l’évacuer, moi je n’étais pas d’accord (…) », a expliqué Pr Touré, tout en précisant que les évacuations représentent 40 à 50% de mortalité.

« Elle a subi deux interventions à Ignace Deen. Je me suis dit non, la première intervention comme un pansement parce qu’elle a duré 40 minutes. La première intervention a été faite par Pr Housseine, la deuxième a été faite par moi-même », a-t-il laissé entendre devant le tribunal tout en réitérant que le problème de la patiente est parti de la première intervention chirurgicale.

Après les questions des parties au procès au Pr Aboubacar Touré, Pr Houssein Fofana, a été appelé à la barre pour son témoignage.

Selon Pr Houssein Fofana, les premières interventions chirurgicales qu’a subies M’mah Sylla, ne doivent pas s’effectuer n’importe où parce qu’il faut un plateau pour le faire.

A l’issue de la phase questions réponses, l’audience a été renvoyée au 23 janvier pour la suite des débats.

Il faut rappeler que Patrice Lamah, Daniel Lamah, Sebory Cissé et Célestin Millimono qui est en fuite sont poursuivis pour « viol, avortement, risque causé à autrui et administration de substance nuisible ». Ils sont sous mandat de dépôt et détenus à la maison centrale de Coronthie.

Bhoye Barry pour guinee7.com

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