Le Conseil National de la Transition a pour missions : • d’élaborer et soumettre pour adoption, par referendum le projet de Constitution ; • d’élaborer, examiner et adopter les textes législatifs ; • de suivre la mise en œuvre de la feuille de route de la Transition ; • de contribuer à la défense et à la promotion des Droits de l’Homme et des libertés publiques ; • de contribuer à la réconciliation nationale. (Charte de la Transition, 27 septembre 2021).
Le 5 février dernier, Dansa Kourouma, président du CNT, a célébré avec tambour et trompette l’an un de son institution. Au pied d’un monument érigé par Sékou Touré -le président révolutionnaire de la Guinée, mort en 1984-, Dansa Kourouma a tenu un discours d’un nationalisme de pacotille. Sans nous révéler la moindre phrase d’une nouvelle constitution couchée par son CNT depuis un an. Voyages, colloques, soliloques, symposiums, matchs de foot et de basket, etc., ont assaisonné l’existence de l’institution qui pourtant n’a pas mille autres activités à faire que nous trouver une constitution à soumettre au peuple dans un bref délai.
Le CNT se réveille tous les jours avec un numéro de sa téléréalité qu’il goupille avec des metteurs en scène chevronnés qu’il paye, on imagine, à des prix qui coûtent les yeux de la tête du Guinéen perdu dans une épaisse fumée provoquée par une transition enfumeuse. Désormais à la boussole cassée.
La nouvelle trouvaille de Dansa ? Un symposium sur le constitutionnalisme. Selon lui, des experts constitutionnalistes guinéens et étrangers [d’une dizaine de pays] pour faire une étude comparée des constitutions. Aussi faire l’histoire des différentes constitutions de la Guinée ; et patati et patata.
Disons à notre bourlingueur de président de CNT- peut-être qu’il va un peu rester au pays avec la nouvelle mesure de la CEDEAO-, que le problème de constitution -s’il y en a-, est en Guinée. La solution aussi. Qu’on arrête de jouer la montre. Trouver une nouvelle constitution à soumettre aux Guinéens avec tous les acquis, ne devrait pas excéder un délai d’un mois. Si on ne veut servir que le pays…
Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com
