C’est la première victime de viol à ne pas avoir sollicité le huis clos et à raconter son histoire, le visage découvert, pour le compte du procès des événements du 28 Septembre qui se déroule au tribunal de première instance de Dixinn délocalisé à Kaloum.
Fatoumata a répondu aux questions des différentes parties au procès. A savoir qui sont les militaires qu’elle a vu au stade, elle a cité Marcel, Tiégboro, Théodore, Aïdor ainsi que Toumba.
Elle a par ailleurs expliqué que Marcel accompagné d’un groupe donnait des coups de matraque aux manifestants. Alors qu’elle a présenté Toumba, comme étant celui qui s’est interposé entre elles (les femmes présentes sur les lieux) et leurs bourreaux.
« Si je n’avais pas vu Marcel, je n’allais pas le dire ici. Je ne suis pas de ce genre pour dire que je mens. On peut vous pardonner, mais pas oublier. Ils ont oublié qu’ils étaient des responsables et sont allés faire ce qu’ils ont fait au stade. Ils devraient s’ajouter à vous pour nous demander pardon » a-t-elle répondu à un avocat de la défense qui a demandé à savoir si elle était réellement sûre de ses propos.
Elle a assuré. « Je n’ai pas vu Toumba tirer ni violer. Pendant une heure de temps, on cherchait comment sortir. Ils disaient personne ne va sortir d’ici, on va tous vous massacrer ici. Il y avait des propos là-bas, on ne pensait pas que ces gens là pouvaient les tenir là-bas. De la façon dont on nous frappait, si Toumba n’arrivait pas à temps, je ne pense pas que c’est de la tenue des élections dont on allait parler. »
Cette dame a expliqué les circonstances dans lesquelles des militaires lui auraient fait subir des sévices sexuels alors qu’elle était dans sa période de « menstruation ».
Après les questions, le juge a renvoyé l’affaire au 20 mars prochain.
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com