Encore une fois, les employés de l’entreprise Grand Moulin de Conakry (GMC) ont débrayé dans la matinée de ce jeudi, en présence de policiers, devant leur de travail, qui est situé à Kaloum, ils ont scandé des slogans hostiles au directeur de l’usine Aly Romani, qui selon eux, est la source de leurs problèmes.
Dans une déclaration, ils dénoncent, un salaire bas, des licenciements abusifs, des conditions de travail affreuses et deshumanisantes. Pour Mamadou Touré , premier secrétaire général de la délégation syndicale de GMC petit bateau, c’est le moment pour eux, « de souligner à monsieur le directeur général que les travailleurs ne sont pas heureux dans leurs différents foyers, faute aux mauvais traitements et les conditions de vie. Les travailleurs sont très mal rémunérés. Celui qui fait 8h de travail, tu lui donnes deux tickets de sortie : le premier pour aller à la toilette et le second pour la pause; or tout le monde sait que les besoins biologiques sont énormes. «
« Nous arrêtons le travail aujourd’hui jusqu’à la satisfaction totale de nos conditions. Notre plate-forme revendicative est divisée en deux pour le premier volet, il y avait 14 points sur lesquels ont avait retenu 11. On avait discuté sur ces points, mais puisque rien n’a été appliqué. Donc nous considérons que rien n’a été obtenu » a-t-il précisé.
Pour eux, la raison de leur calvaire est du fait de, Aly Romani, qui « n’a jamais accepté l’accord que nous avons obtenu de notre premier volet. Il est également à la base du blocus des discussions concernant notre second volet qui est l’état salarial. Ils (les employeurs, ndlr) disent qu’il n’ont aucun sou à augmenter sur le salaire. Nous étions au début, au nombre de 400 et quelques, et lorsque monsieur Romani est arrivé, il a licencié plus de 250. Quand on lui a dit de ne pas les licencier, il dit qu’il faut ça pour augmenter les salaires. On lui a dit qu’on préfère accepter le même salaire pour que nos amis ne soient pas licenciés. Il nous a dit que lui son objectif est d’éliminer les travailleurs. »
Avant d’inviter les autorités à s’intéresser à leur dossier. « Nous interpellons les nouvelles autorités. Il disent que nos autorités se trouvent dans leurs poches. Nous aussi, nous sommes derrière ces autorités. C’est à elles de voir si elles vont nous laisser à l’abandon et à à la portée des expatriés pour nous exploiter et nous jeter. »
Pour la suite, ils prévoient d’organiser des marches pacifiques. « Nous sommes en attente jusqu’au lundi, si rien n’est proposé pour nous, nous sommes prêts à aller au-delà de ça. Dans un cadre de manifestation pacifique sans violence. La délégation syndicale appelle tous les travailleurs d’être sereins et respecter le mot d’ordre de grève et de refuser tout appel de à reprendre le travail sans l’ordre de la délégation syndicale. »
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com