Oyé Guilavogui, dernier ministre de l’environnement du régime Alpha Condé, s’est présenté devant la chambre de jugement de la cour de répression des infractions économiques et financières.
Avant même que l’accusé ne puisse répondre à la question de savoir s’il reconnaît ou non les faits qui lui sont reprochés, son avocat Me Salifou Béavogui a pris la parole pour relever une exception. Il a ainsi demandé au tribunal de : « surseoir à cette affaire en attendant que la cour suprême ne se prononce sur les pourvois ».
Car selon lui, « ce dossier se trouve, et par la forme, et par le fond à la cour suprême. » Avant de souligner qu’il est reproché à son client, « le fait d’avoir à un moment donné choisi un département ministériel. Ce qu’on lui reproche aujourd’hui c’est qu’il ait préféré un ministère à un autre. »
Ce à quoi le parquet s’est opposé, en estimant que : « cette exception soulevée est fantaisiste et c’est du pur dilatoire. Juger est un droit. On ne peut refuser à être jugé. » Et sollicité que la demande de l’avocat de la défense soit « rejetée et d’ordonner des débats au fond. »
Même son de cloche chez les avocats de l’Etat. Me Pépé Antoine Lama, rappelant au tribunal qu’il n’est pas saisi par « un arrêt de renvoi mais par une ordonnance de renvoi » l’a invité à continuer sur les débats.
Après avoir écouté les différentes parties, le juge a mis l’affaire en délibéré pour rendre la décision sur la demande le 29 mars 2023.
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com