Après la suspension de grève et n’ayant pas encore reçu le salaire des sept (7) mois d’exercice, les enseignants contractuels communautaires de Boké, Kamsar et Kolaboui menacent de bouder une nouvelle fois les classes et même de faire une manifestation et cela dès après la fête de Pâques.
La décision a été prise suite à une rencontre qui s’est déroulée hier lundi. Bachir Haidara, porte-parole, nous a expliqué les raisons de cette menace. « Nous menaçons de reprendre la grève qui avait été suspendue le 13 mars dernier, par la coordination nationale. Cela, compte tenu de la lenteur du gouvernement et la négligence de la coordination nationale des contractuels. À la base, nous avons appelé tous les coordinateurs régionaux des différentes régions et préfectures, donc à l’unanimité, nous avons décidé de la reprendre à la fin des congés de pâques, mercredi 13 avril. On a passé une période de ramadan très difficile. Imaginez quelqu’un travaille pendant six à sept mois sans prime, sans salaire et sans aucune mesure d’accompagnement, c’est vraiment compliqué. »
En ce qui concerne les moyens qu’ils comptent utiliser pour arriver à leur fin, il soutient que chaque localité fera son action. « Pour les manifestations, on a laissé le choix à chaque préfecture ou sous-préfecture de voir s’il faut manifester. En tout cas cette fois-ci, on ne va pas se retrouver à Boké. Kamsar et Kolaboui projettent de faire une manifestation. »
Il est enfin revenu sur la genèse de cette affaire. « Depuis que ce processus a été engagé à l’ouverture de l’année scolaire 2022-2023, les contractuels communaux ont travaillé depuis le mois d’octobre. Il n y a qu’un seul mois qui est payé. Et cela aussi, ils avaient dit qu’ils allaient donner ça, occasion pour le gouvernement de faire le toilettage du fichier de ces contractuels communaux. Chose qui a été faite, même s’il y a des omissions, notamment la préfecture de Boké, Fria et on nous parle récemment de Kassa. La première paye a été effectuée et c’est fini depuis longtemps. Les missionnaires qui étaient sur le terrain ont déposé le rapport au gouvernement. Donc ce qui veut dire que c’est quelque chose qui a été faite depuis longtemps. Mais on constate une certaine lenteur chez le gouvernement. Nous sollicitons à ce que ces arriérés là soient payés le plus rapidement que possible. »
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com
