Beaucoup de Guinéens et non-Guinéens aujourd’hui se posent assez de questions quant aux agissements actuels de l’inter central syndical.
Le Guinéen lambda se demande est-ce que ces « syndicalistes » savent qu’il existe actuellement une épidémie appelée Ebola en Guinée, au Liberia, en Sierra Leone et au Mali?
Est-ce que ces « syndicalistes » savent que cette épidémie a déjà tué et continue de tuer jusqu’à prêt de 8.000 personnes?
Est-ce que ces syndicalistes savent qu’ils pourraient être eux-mêmes aussi les prochaines victimes de cette épidémie?
Mes chers compatriotes, si on accuse et critique d’autres pays de manque de solidarité et de sympathie à notre malheur, comment qualifions nous des Guinéens qui n’ont d’autres soucis aujourd’hui que de l’augmentation de leurs salaires à 300%?
Comment qualifier l’acte de ces « syndicalistes » qui consiste à reléguer au second plan la lutte contre Ebola pour s’occuper d’autres choses?
La mobilisation et le soutien financier, matériel et moral de la communauté internationale pour éradiquer cette épidémie d’Ebola doivent-ils être stoppés par des crises internes inutiles?
La communauté internationale qui a fourni tant d’efforts est-elle alors beaucoup plus soucieuse de la situation sanitaire et économique de la Guinée que ces « syndicalistes?
Qu’est-ce que l’inter central syndical a fait concrètement dans la lutte contre Ebola?
Entre l’éradication de la maladie à virus Ebola et l’augmentation des salaires à 300% qu’est-ce qui est plus urgente?
Pour rappel de mémoire chers compatriotes, l’inter central syndical, le patronat et le gouvernement de transition avaient conclu un accord d’augmentation de salaire à 100% en 2010. Les 50% devraient être augmentés par le gouvernement de transition et les 50% restants par le président démocratiquement élu. En 2010, le général Sékouba Konaté, alors président de la transition, avait bel et bien augmenté les salaires à 50%. Le Pr. Alpha Condé à son tour a respecté cet accord en augmentant les salaires à 50% encore. De la période transitoire à maintenant, les salaires ont été augmentés donc à 100% en tout. Je ne suis pas du tout contre l’amélioration des conditions de vie des travailleurs. Cela d’ailleurs augmenterait leurs productivités et leurs permettront de subvenir aux besoins vitaux de leurs familles respectives. Cependant soyons réalistes. En plus des 100% d’augmentation des salaires depuis la transition, si on demande encore 300% ça seraient 400% d’augmentation en 4 ans. Autrement dit 100% d’augmentation des salaires chaque année. Dans quel pays du monde vous avez vu ça?
Et surtout quand le ministre de l’économie et des finances annonce un manque de recettes budgétaire de mille milliards de francs Guinéens, et des dépenses imprévues de prêt de 300 millions de dollars causés tous les deux par l’épidémie d’Ebola en 2014, est-ce que c’est le bon moment de demander l’augmentation des salaires?
Parlant de l’indifférence du gouvernement face à la situation des salariés de Friguia, c’est vraiment de l’hypocrisie aussi.
Où étaient ces « syndicalistes » quand cette usine a été bradée par ceux qui les supportent et manipulent aujourd’hui?
Ces « syndicalistes ne savent-ils pas qu’une fois bradée, l’usine n’appartient plus à la Guinée?
De ce fait que le nouveau propriétaire (les russes) de l’usine de Friguia est libre de recruter et de renvoyer les travailleurs selon l’offre et la demande du marché. Les conditions malheureuses actuelles des travailleurs de Friguia n’est qu’un effet. Et la cause alors qui a produit cet effet? C’est à dire pourquoi d’ailleurs ces « syndicalistes » ne demandent jamais des enquêtes par rapport aux conditions frauduleuses dans lesquelles la Guinée a perdu cette usine à 19 millions de dollars seulement alors que les experts avaient évalués la même usine à prêt de 300 millions de dollars Américains?
Pourquoi cette coïncidence savamment calculée de grève générale illimitée de ces « syndicalistes » le 5 Janvier et les manifestations politiques de l’opposition le 7 Janvier?
D’après tout ce qui précède, on peut aisément comprendre que ces « syndicalistes » opèrent tout simplement pour l’opposition et contre l’intérêt de la majorité des Guinéens. De ce fait, les Guinéens sans aucune exception doivent dénoncer et rejeter ensemble cette manipulation pour se consacrer à l’éradication de la maladie à virus Ebola pour que le développement amorcé par le Président démocratiquement élu de la Guinée puisse se poursuivre. Quant aux autorités du pays, elles doivent prendre toutes les mesures nécessaires pour défendre l’intérêt supérieur de la Guinée et de d’utiliser tous les moyens légaux pour non seulement éviter la pagaille, mais aussi protéger les paisibles citoyens et leurs biens dans le pays.
Billo Sanoh, New York (USA)