L’OMS a déclaré la COVID-19 comme n’étant plus une urgence de santé publique à portée internationale. Pour plus de précisions, le Dr Jean-Marie KIPELA représentant de l’OMS (organisation mondiale de la santé) en Guinée, a animé un point de presse ce vendredi à Conakry.
Il a tout d’abord rappelé le contexte de l’actualité en question : « le 05 Mai 2023, le DG de l’OMS Dr Tedros a déclaré la fin de la COVID-19 comme urgence de santé publique à portée internationale. Ceci sur conseil du comité d’urgence du règlement sanitaire international. »
Il a tenu à préciser que cette annonce, » ne signifie pas que la COVID-19 est terminée en tant que menace pour la santé. Ce n’est pas un signal de baisser la garde. Mais au contraire, il s’agit d’un signal fort pour aller vers un ordre meilleur d’echelle supérieure visant la pérennité avec l’ambition de tirer des leçons et de renfoncer la protection contre les virus émergents à potentiel pandémique. Cette nouvelle signifie qu’il est temps pour les pays de passer au mode d’urgence à la gestion de la COVID-19 aux cotés d’autres maladies infectieuses. »
« La pire chose qu’un pays puisse faire maintenant est d’utiliser cette nouvelle comme une raison de baisser sa garde; de démanteler le système qu’il a construit ou d’envoyer le message à son peuple que la COVID-19 n’a rien d’inquiétant. Cette attitude sera désastreuse pour le système de santé, de surveillance épidémiologique et de riposte » a-t-il mis en garde.
A cet effet, le représentant de l’organisation mondiale de la santé a invité les pays à être vigilants. « En resumé, il faut retenir que le virus circule et que les pays et Etats membres de l’OMS doivent :
1. Maintenir la surveillance épidémiologique et la renforcer à tous les niveaux;
2. Renforcer le système de santé dans le pays et renforcer les acquis de la riposte;
3. Maintenir la vaccination. Le mécanisme COVAX continue d’appuyer le pays à travers des financements disponibles auprès de GAVI;
4. La sensibilisation de la population et l’implication effective des médias dans cet effort de communication des risques et d’engagement communautaire ».
Enfin, il a rassuré l’assistance quant à l’accompagnement de son institution à travers diverses actions : « en Guinée, l’OMS va continuer à appuyer le gouvernement à travers une approche intégrée de prévention et de surveillance par la mise en œuvre de la vaccination COVID-19 via le PEV, la surveillance génomique et riposte, l’amélioration de nos structures de prise en charge des cas sévères (soins à la COVID-19 en renforçant la de la SIMR, par la routinisation des soins intensifs et réanimation essentiellement) ».
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com
