Censure

Kankan/ Soulagement pour les enseignants contractuels

Depuis le début de l’année scolaire 2022-2023, les enseignants contractuels de Kankan à l’image de leurs homologues des autres localités du pays tirent le diable par la queue, à cause du non payement de leurs salaires qui s’est accumulé au fil des mois.

Après avoir reçu un million de francs guinéens, équivalent à un mois de salaire mars dernier, il a fallu attendre 4 mois avant de toucher un second montant. Ce lundi 12 juin, ils étaient très nombreux dans la cour de la préfecture de Kankan pour le payement de deux mois d’arriérés de salaire. Michel Pépé Balamou est secrétaire général du syndicat national de l’éducation (SNE).

« Effectivement la paye a commencé, nous allons dire que c’est un début de respect d’engagement contractuel, si les enseignants contractuels ont réalisé leur part du contrat il revient à l’Etat d’assumer sa responsabilité contractuelle en payant l’intégralité des arriérés de salaire aux enseignants contractuels. Cette fois-ci, c’est pour venir payer 2 mois à tous les enseignants contractuels mais ce n’est qu’un début d’exécution, parce que tout contrat obéit à un début d’exécution. C’est un commencement et nous pensons que cela ne va pas être un feu de paille comme les gens sont entrain de le pressentir. La lutte qui est la plus importante c’est l’engagement des enseignants à la fonction publique. » 

Chaque enseignant contractuel recevra un montant de 2 millions de francs Guinéens lors de cette opération de paye, Un ouf de soulagement pour Moro 1 Diakité, coordinateur régional des enseignants contractuels de Kankan : « la paye se passe bien, mais on trouve qu’il y a certains qui ont été payés pendant la première paye qui ne retrouvent pas leur nom. On va recenser leurs cas pour défendre ça auprès des autorités. »

Meme si l’objectif finale est d’intégrer la fonction publique guinéenne, il faudra passer par un concours national selon le gouvernement, les contractuels ne sont pas du même avis.

« La souffrance qu’on a subie durant toutes ces années, il faut qu’ils récompensent les enseignants contractuels en les engageant directement à la fonction publique. Dans le cas contraire si l’Etat veut coûte que coûte qu’on passe par le concours, qu’il nous donne nos arriérés de salaire, on peut pas accepter de faire le concours alors qu’on a des arriérés avec L’Etat. » A conclu Moro 1 Diakité.

Sur les 9 mois de l’année scolaire, ces contractuels n’ont été payés que 3 mois. Six autres mois restent impayés.

Aminata Camara, Guinée7.com

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