Le patrimoine bâti public a décidé d’agir avec une rapidité déconcertante en résiliant les contrats de location des malheureux locataires de la cité CFP de Ratoma, exigeant qu’ils libèrent les lieux dans un délai aussi court que possible : trois jours.
Prétextant la mise en œuvre de sa politique de rénovation du patrimoine immobilier de l’État, ce service a choisi une approche des plus affligeantes. « Nous travaillons pour l’administration publique. On résilie nos contrats de location et on nous demande de libérer les lieux en trois jours, pendant la saison des pluies. Au moment où les enfants font des examens. Comment et où peut-on trouver des logements en trois jours, sous la pluie ? Ils nous traitent comme des malfrats », se lamente l’un des locataires.
Il est évident que les méthodes employées par les services du Patrimoine bâti, sous cette Transition, suscitent des réactions mitigées, voire hostiles. Expulser une famille de bâtiments publics en pleine saison des pluies ne semble pas être le meilleur exemple pour illustrer la « refondation de l’État » tant proclamée par les nouvelles autorités.
À moins qu’il ne s’agisse d’un plan secret pour tester les compétences de survie des citoyens, avec des épreuves comme « trouver un toit en trois jours » et « négocier avec des déménageurs aquatiques », cette farce bureaucratique a clairement montré que le sens de l’humour des responsables du patrimoine bâti est aussi inondé que les rues de Ratoma pendant cette saison des pluies.
Espérons simplement que, parmi les nombreux défis qui attendent les nouvelles autorités, le bon sens et la compassion pour les citoyens ne se noient pas complètement.
Focus de guinee7.com