Des spécialistes disent que le rapport de l’IGE (Inspection Générale d’Etat) – Juin 2023-, est truffé d’irrégularités. S’il y est mentionné qu’il constitue ‘‘une synthèse des constatations relatives à la gouvernance administrative et financière faites par l’IGE au cours de la période allant du 1er janvier au 31 décembre 2022’’, dans les faits cependant, il est rapporté des affaires nettement antérieures à cette période. Par ailleurs, certains dirigeants de régies mises en cause mettent déjà en doute la démarche de l’IGE qui se serait royalement passée du principe de contradiction, le b.a.-ba de tout audit- parce que c’en est un !
Une autre remarque et non la moindre est l’absence de la liste exhaustive des entités inspectées. Certaines -on ne sait trop pourquoi elles-, ont été citées et surgissent dans le rapport comme d’un chapeau de magicien.
Il est intriguant de constater que de nombreuses grosses régies comme la Douane y brille par leur absence. Les ministères, quant à eux, se présentent comme des exemples de vertu, à l’exception du ministère de la Fonction publique, qui a la gentille habitude de recruter des cadres …aux diplômes douteux !
Mais, soyons réalistes, peu importe que ce rapport soit bien fait ou mal fait, il finira inévitablement par être rangé soigneusement dans les tiroirs de l’oubli, aux côtés de nombreux autres.
Il vous souviendra que Guinee7.com avait révélé qu’entre le coup d’état du 5 septembre 2021 et la prise de fonction des conseillers du CNT, plus de 5 milliards de Francs guinéens s’étaient volatilisés. Pour justifier la somme, il a été mentionné -en plus d’autres dépenses déjà citées dans l’article de guinee7-, que près de 380 millions GNF avaient été payés à des stagiaires comme primes de transport ; plus de 250 millions payés aux contractuels ; plus d’1 milliard 500 mille comme dotation en carburant. Le seul petit problème, c’est qu’aucune liste des bénéficiaires n’a été fournie, ce qui laisse penser que ces personnes pourraient bien être fictives.
Cet audit n’a jamais été publié ou mis à la disposition de la CRIEF (Cour de Répression des Infractions Economiques et Financières) par le président du CNT, Dansa Kourouma. Pourquoi ? C’est une énigme que même les meilleurs détectives auraient du mal à résoudre.
Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com