Les aéronautes électroniques, communément appelés drones, constituent un potentiel de transformation des secteurs de la vie économique d’une nation. Ils augmentent non-seulement l’efficacité, mais réduisent de manière significative, les coûts d’exploitation tout en améliorant la rentabilité et la compétitivité. Cependant, la réglementation quant à l’utilisation de ces appareils, s’avère indispensable aux fins d’assurer la sécurité des biens, mais aussi le respect de la vie privée des personnes. D’où cet atelier ouvert ce mercredi, 05 juillet 2023 dans un réceptif hôtelier de la place, qui a connu la présence des ministres de la défense, de la sécurité, de l’enseignement technique et celui des transports.
L’initiative est du Gouvernement guinéen, et implique tous les ministères à travers les points focaux. Cet atelier permettra aux participants de réfléchir, analyser et discuter sur cette problématique afin d’aboutir à la mise en place d’un cadre réglementaire et solide pour une utilisation responsable des drones dans notre pays.
« (…) On s’est rendu compte que la chaîne de valeur dans l’utilisation de drones est assez longue et surtout c’est une technologie assez exponentielle qui connait un changement chaque semaine, chaque mois soit dans sa fabrication ou dans son software et même dans son usage. Il y a six ans on était loin d’imaginer si drones entreraient dans le transport, aujourd’hui à Dubaï dans certaines les villes, il peut transporter quelqu’un qui a plus de 100 kilos d’un point A vers un point B. Je pense que nous sommes sur la bonne voie , nous allons commencer par échanger, rendre claire et durable les textes, et surtout mettre en place ce mécanisme de consultation et de dialogue entre les différents départements ministériels et ce, avec l’aide de nos partenaires techniques et financiers», a fait remarquer le Ministre de l’Enseignement Technique Alpha Bacar Barry, avant dit avoir plaidé pour que notre pays ait sa propre politique de drones guinéens, de pouvoir les fabriquer et les assembler sur place.
Certains pays de la sous-région notamment la Côte d’Ivoire ou encore le Sénégal, ont déjà procédé à la réglementation en vigueur de cet autre secteur depuis 2019. Consciente de ce retard, la Guinée veut désormais aller le plus vite que possible à l’essentiel dans la concrétisation pour la mise en application de cette règle.
« Cet atelier vient à point nommé. Il va toucher les secteurs comme l’agriculture, les mines, des télécommunications, des transports, des infrastructures, de la protection et de la sécurité, de la surveillance environnementale, de la pêche, l’être humain qui est vivant et que sais-je encore (…). Il faut donc souligner que dans la réglementation des drones civils en Guinée, de par leur attribution pour une meilleure organisation, les ministères de la sécurité et de la protection civile et celui de la défense, ne pourraient-ils pas être des acteurs clés ?», s’est interrogé le Ministre d’État, Ministre de la sécurité et de la protection civile, le Général à la retraite Bachir Diallo, et d’ajouter que » des règles qui garantissent que l’utilisation des drones contribuent à la sécurité, la stabilité et le bien-être de tous les guinéens.
Au cours de ces échanges, la présentation du document du projet et du cadre juridique de l’exploitation du drone en Guinée, seront amplement de mises. C’est pourquoi le Ministre des transports a dans son intervention, rappelé que le cadre réglementaire des drones a déjà été élaboré par l’autorité guinéenne de l’aviation civile (AGAC).
« À ce jour, la collaboration avec les professionnels du secteur est en constante augmentation. C’est pour cette raison que cet atelier est une occasion magnifique pour nous de promouvoir le présent et l’avenir du secteur des drones, ceci pour mettre en valeur tous les atouts de notre pays dans ce secteur. Il offre également une opportunité de formation aux nombreux jeunes, capable de développer le secteur des drones qui constitue à la fois une activité socio-professionnelle et innovante », a confié Félix Lamah, avant d’insister sur la pédagogie quant aux nouveaux utilisateurs.
Selon le représentant du PNUD en Guinée, notre pays dans ce projet, demeure le fruit d’une réflexion de très grande envergure, puisqu’elle s’est inspirée de meilleure législative pour servir de modèle sur le continent et même ailleurs dans le monde (…). Dans sa communication, Luc Joel Grégoire, a noté qu’il y a eu un travail de très grande envergure qui a montré 120 à 150 usages possible et le gain qu’une telle stratégie pouvait apporter à la Guinée dans sa transformation structurelle tant en mode de production que consommation.
« Je voudrais rendre hommage au ministre de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, par ce que sur l’usage professionnel et civil des drones, il a joué un rôle majeur connaissant parfaitement la matière pour soutenir le travail qui a consisté à regarder l’usage multisectorielle du drone, que ça soit dans l’agriculture, l’industrie, les mines, les services (… ). Je voudrais par la suite, saluer cet engagement pris à soutenir l’académie nationale de drone et surtout la mise en place des plateformes dans chacune des régions. Plateformes qui permettront aux incubateurs et à l’écosystème entrepreneurial de positionner à travers le secteur privé, les possibilités des services rentable, à bénéfice multisectoriel avec une capacité à créer des emplois des jeunes dans tous les métiers autour de l’usage de drone», a-t-il soutenu.
Il faut noter que ce projet qui consiste à veiller à toute la chaîne de drones, des fournisseurs de la douane, en passant par l’utilisation finale jusqu’à la mise en place des textes de loi qui seront gérés par une plate-forme digitale, est évalué à plus de 6 millions de dollars US.
Source : Mediaguinee